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Le Dr Sok Appadu: «Le variant BF.7 pourrait atteindre Maurice d’ici fin février»

6 janvier 2023, 20:00

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Le Dr Sok Appadu: «Le variant BF.7 pourrait atteindre Maurice d’ici fin février»

On le croyait ‘presque’ derrière nous. En tout cas, on a appris à vivre avec. Sauf que le Covid plane toujours au-dessus de nos têtes, comme une épée de Damoclès… Cette fois, c’est un nouveau variant très contagieux qui nous guette…

Jugé extrêmement contagieux, le sous-variant BF.7 circule en Chine, où les cas explosent. Avec l’ouverture des frontières, les Chinois sont fous de joie à l’idée de circuler librement loin de leur pays. Du coup, l’Europe met en place des mesures pour contrôler ces arrivées. À Maurice, toute décision repose entre les mains du Premier ministre, alors que les autorités de santé demandent à la population de prendre ses précautions. 

À partir du 8 janvier, les Chinois pourront de nouveau voyager hors de leur pays. Si la population accueille cette décision avec le sourire, ce n’est pas réellement le cas des autres pays. Surtout avec le nombre de cas de contamination qui ne cesse d’augmenter : 30 millions par jour, laissent entendre certains médecins. Les pays européens dont la France, l’Italie et même l’Espagne, ont imposé un test négatif au départ, le port du masque obligatoire dans l’avion et des contrôles aléatoires à l’aéroport. 

En tout cas, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a même demandé plus de transparence aux autorités chinoises, surtout avec l’ouverture de ses frontières. «Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu’un séquençage viral plus complet et en temps réel», a déclaré lors d’un point de presse, son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

La précaution reste de mise. Le masque et les gestes barrières permettent de ne pas transmettre le virus.

«Vivre avec» 

À Maurice, le sous-variant BA.5 continue de circuler. «La précaution reste de mise. Le masque et les gestes barrières permettent de ne pas transmettre le virus. Mais les Mauriciens le savent déjà, au bout de deux ans», avance le Dr Soobaraj Sok Appadu, directeur de l’hôpital ENT. Ce dernier souligne même que le pays a atteint l’immunité naturel car ayant traversé toutes les vagues du Covid. Mais, avec cette ouverture de la Chine, la situation sera suivie de près. «Nous informons le ministère, et ce dernier va passer la nouvelle au sein du High Level Committee. Puis ce sera au Premier ministre de prendre la décision concernant ce dossier.» Mais s’appuyant sur l’immunité collective naturelle et vaccinale, le pays se porte plus ou moins bien actuellement. 

Pour que cela dure, le Dr Sok Appadu encourage les personnes âgées et celles ayant des comorbidités à faire la booster dose. «Selon les derniers séquençages, le sous-variant BA.5 circule à Maurice. Mais il n’est pas à écarter qu’en moins de deux mois, on pourrait avoir une nouvelle vague. Et donc d’ici la fin du mois de février, le sousvariant BF.7 pourrait atteindre le pays.» Il ajoute en outre que le Covid est parti pour rester. «Ce n’est pas une maladie qui va s’en aller. Il faut vivre avec.» D’où le besoin de préserver les mesures d’hygiène, les gestes barrières et éviter les espaces fermés en compagnie de plusieurs personnes et sans masque. 

Par ailleurs, l’on note déjà deux décès liés au Covid-19 depuis le début de cette année à Maurice. Dimanche, c’est un patient positif au virus, âgé de 88 ans, qui est décédé. Ce dernier n’était pas vacciné et avait des comorbidités. Et mercredi, c’est une femme âgée de 65 ans, souffrant de comorbidités, qui en a été victime. Elle n’était pas vaccinée non plus. Pour l’heure, 15 personnes sont admises à l’hôpital ENT, dont trois aux soins intensifs. «L’une des personnes est intubée et ventilée. Et les deux autres sont sous oxygène à haut débit. Quant aux autres, elles se portent mieux.» Ces patients sont des personnes majoritairement âgées. 

De plus, les centres de santé comptent une centaine de nouveaux cas par jour. Et selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de la Santé, seules 18 252 personnes ont fait la deuxième booster dose contre 639 551 qui ont fait la première.