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Affaire Bruneau Laurette - Me Rouben Mooroongapillay: «La police a eu amplement le temps d’analyser le contenu de ses appareils»
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Affaire Bruneau Laurette - Me Rouben Mooroongapillay: «La police a eu amplement le temps d’analyser le contenu de ses appareils»
L’analyse des données des appareils informatiques saisis au domicile de Bruneau Laurette aurait été complétée par les enquêteurs. Cependant, nul ne sait si le rapport de la police sera soumis lors de sa comparution prévue lundi au tribunal de Moka pour les débats sur sa demande de liberté conditionnelle.
La possibilité que les enquêteurs viennent dire au tribunal que le rapport n’est toujours pas prêt et que l’affaire soit de nouveau renvoyée n’est pas à écarter. Cet aspect de l’affaire s’avère important pour les hommes de loi de l’activiste qui veulent démonter l’argument que Bruneau Laurette pourrait manipuler les preuves s’il obtient la liberté provisoire. Alors que les enquêteurs avaient mis en avant l’argument que ce dernier pourrait le faire et influencer des témoins pour justifier leur objection à sa remise en liberté conditionnelle, l’activiste avait donné son autorisation pour que ses deux téléphones et son ordinateur portables, ainsi qu’un téléphone satellitaire soient examinés dans les plus brefs délais afin que son innocence soit prouvée.
Les enquêteurs ont eu presque un mois pour faire cet exercice qui, apprend-on, serait terminé. Les données récupérées le jour et les deux semaines précédant l’arrestation de Bruneau Laurette sont d’une grande importance. Cependant, il n’y a aucune indication quant au rapport attendu au tribunal lundi afin que ses hommes de loi puissent poursuivre les débats sur sa remise en liberté conditionnelle. La défense avait demandé de mettre en suspens les débats sur cette motion en attendant que les enquêteurs bouclent cet aspect de l’enquête.
À un moment donné, l’ASP Rajaram, l’officier responsable de l’enquête, avait évoqué la possibilité que les informations sur les appareils de Bruneau Laurette puissent les mener à d’autres complices. Les résultats de cette enquête constituent donc un élément clé de cette motion car si rien de pertinent n’a été trouvé sur les appareils de Bruneau Laurette, les points d’objection de la poursuite échoueront et cela pourrait jouer en faveur de l’activiste, qui n’a pas cessé de clamer son innocence et qui garde espoir que ces informations mèneront les enquêteurs à la vérité.
Pour les hommes de loi de Bruneau Laurette, la priorité reste cette motion de sa remise en liberté conditionnelle car jusqu’à présent, disent-ils, la police n’aucun argument valable, sauf des appréhensions. Me Rouben Mooroongapillay indique que dans l’optique que le rapport de la police ne soit pas prêt et que cette dernière vienne avec une autre stratégie pour gagner du temps, la défense ne compte pas se laisser faire et insistera pour qu’une date soit fixée en bonne et due forme pour poursuivre les débats avec ces nouveaux éléments en main. «Cela fait presque un mois et la police a eu amplement le temps pour compléter l’examen et faire leur rapport. Il ne faut pas oublier que Bruneau Laurette a consenti à l’examen de ses appareils justement pour démontrer qu’il n’a rien à cacher et qu’il n’est pas impliqué dans un trafic de drogue. Il maintient que la drogue a été plantée chez lui», souligne l’avocat.
L’enregistrement de la discorde
Par ailleurs, le flou plane toujours sur les vidéos de la perquisition au domicile de Bruneau Laurette. Presque deux mois après son arrestation, les enquêteurs jouent toujours au chat et à la souris quant au dévoilement de ce fameux enregistrement et jusqu’à présent, l’activiste n’a eu droit qu’à des bits and pieces. Les enquêteurs ne l’ont toujours pas confronté à l’enregistrement complet de la perquisition. Devant cette manœuvre, Bruneau Laurette refuse toujours de visionner un enregistrement incomplet car il insiste sur des parties qui, selon lui, devraient venir confirmer ses dires.
En ce qui concerne les autres démarches de Bruneau Laurette, l’Independent Police Complaints Commission a déjà pris contact avec ses avocats pour enregistrer sa plainte pour vol. Rappelons que l’activiste avait indiqué en cour que certains de ses effets personnels, dont son porte-monnaie, étaient manquants. Il sera accompagné de Mes Mooroongapillay et Neelkant Dulloo pour sa déposition. Entre-temps, depuis son transfert le 16 décembre jusqu’à sa prochaine comparution lundi 9, Bruneau Laurette aura passé 25 jours à la prison de Melrose, où il est sous surveillance caméra 24/7 pour sa sécurité.
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