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Nadarajen Samynaden: l’art au-delà du genre
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Nadarajen Samynaden: l’art au-delà du genre
Défiant les clichés, il a su se faire une place au soleil dans un «milieu féminin». Et maîtrisé une profession qui lui permet de faire preuve d’originalité et de créativité. Ses dessins sont un réel plaisir pour les yeux et attirent des clients, qui en redemandent. Cela fait 22 ans que l’artiste exerce sa passion…
Dans un petit coin qui grouille de vie, au Grand-Baie Bazaar, Nadarajen Samynaden est concentré : il applique du mehendi (NdlR, henné) sur les mains d’une cliente habituelle. D’autres clientes, touristes ou Mauriciennes, attendent leur tour. Marié et père de deux enfants, cet artiste professionnel, qui habite à Goodlands, nous raconte qu’il a toujours été passionné par le monde du dessin, dès son enfance. «Je dessine depuis l’âge de 8 ans. À l’école, même si j’avais de bons résultats dans les matières académiques, je me sentais toujours attiré par l’art. J’ai donc décidé d’en faire mon métier…»
Débutant comme artiste-peintre en réalisant des portraits, ou des dessins personnalisés sur des T-shirts, entre autres, Nadarajen Samynaden a ensuite ouvert ses horizons. «J’ai réalisé que le henné était très facile et pratique à utiliser, ce qui me permettrait également de laisser libre cours à ma créativité. Il y a aussi une grande demande pour cela puisqu’il fait partie de la tradition et la culture mauriciennes. Après 22 ans, je me vois toujours le faire avec plus d’amour et de créativité.»
Aujourd’hui, lors d’une journée-type, il accueille entre 30 et 50 clients. Le prix : Rs 100 par main. Qui plus est, comme le veut la tradition, Nadarajen Samynaden propose également ses services pour certaines occasions spéciales, dont les mariages. Et les prix varient – pour la mariée, jusqu’à Rs 2 000 pour des dessins chargés et raffinés sur les mains et les pieds.
Mais ce n’est pas tout. L’artiste utilise le mehendi d’une manière particulière. «Petit, j’avais l’habitude de faire de gros dessins, tels des dragons. Lorsque j’ai commencé à travailler avec le henné, j’ai réalisé que ces mêmes dessins pouvaient aussi être réalisés avec ce produit.» Ainsi, parmi ses clients, on retrouve des personnes qui aiment les tatouages et qui veulent faire un essai avant de sauter le pas. «Parfois, ils modifient le dessin s’ils n’aiment pas son look, puis reviennent pour le nouveau dessin jusqu’à ce qu’ils soient satisfaits, avant d’aller se faire tatouer.»
Pour ceux – jeunes, âgés, garçons ou filles – qui souhaitent s’aventurer dans ce domaine, Nadarajen Samynaden se dit heureux de mettre en place des séances de formation. «C’est quelque chose que tout le monde peut faire. Il suffit d’être dévoué et de s’appliquer…»
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