Les dernières statistiques de la Banque de Maurice (BoM) indiquent une baisse des réserves brutes en devises étrangères. De Rs 342,1 milliards, soit USD 7,7 milliards, en décembre 2022, le montant totalisait, pour la même période l’an dernier, Rs 372,6 milliards (USD 8,5 milliards), ce qui représente une baisse de Rs 30 milliards. Toutefois, comparé à novembre de l’année dernière, les réserves brutes ont augmenté d’un peu plus de Rs 47 milliards, sachant qu’en décembre elles étaient à Rs 342 milliards, contre Rs 294,7 milliards en novembre.

Cette baisse est-elle liée à un réajustement du portefeuille de réserves en devises étrangères de la BoM ? Plus particulièrement, entre le montant de droits de tirage spéciaux (DTS) et l’item classé comme «autre» des Gross Foreign Assets de la Banque centrale ? C’est l’avis des spécialistes, soulignant la volatilité du marché international, impactant négativement sur des actifs de la BoM sur des marchés étrangers ces derniers mois et une certaine appréciation notée récemment.

Toujours est-il que sur la base des importations de biens et services pour l’année calendaire 2021, la BoM précise que le montant de Rs 342,1 Mds représentait plus de 16 mois d’importations au 31 décembre 2022, contre 17,6 mois en décembre 2021.

De son côté, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a récemment souligné que «le niveau de la réserve a atteint un nouveau sommet, dépassant les Rs 300 milliards» et, qu’en matière de gestion du dossier d’endettement, le gouvernement tient compte d’autres facteurs. Notamment le montant que constituent les actifs solvables dont dispose le pays, le recours à des secteurs d’activités économiques dynamiques, ainsi qu’une trajectoire économique qui rassure les bailleurs de fonds du pays.