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Warren Permal: «Kan mo ti lans Agatha, pa ti éna personn»

11 janvier 2023, 22:00

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Warren Permal: «Kan mo ti lans Agatha, pa ti éna personn»

Il a marqué l’année 2022 par sa campagne osée, mais réussie, pour lancer son morceau intitulé «Gaté», avec la chanteuse réunionnaise Médérice. Après le disque de l’année, Warren Permal surfe toujours sur la vague de cette chanson qui fait le buzz. Quel regard jette-t-il sur l’avenir ?

Comment évolue le morceau «Gaté» quelques mois après sa parution et le «buzz de l’année» ?
(Rires) Le morceau avance très bien. Le public a accroché, peu importe l’âge. J’avais lancé un Gaté Challenge sur TikTok, justement, pour créer l’affluence autour du morceau mais j’étais fier de constater que même après la fin du challenge, le public continuait à reprendre le morceau sur TikTok. Ça va paraître drôle mais il y a encore aujourd’hui quelques personnes qui n’ont jamais entendu parler de la campagne de marketing faite autour de la chanson car ce qu’ils retiennent, c’est la chanson. Les enfants ont aimé et partout où je passe les gens me parlent de ce morceau.

Peut-on dire que «Gaté» a détrôné le succès d’«Agatha», qui avait officiellement lancé votre carrière face au grand public ?
Non. Agatha est incomparable, même à ce jour. Gaté est bien coté niveau tendance et je dois rajouter que c’est un morceau que j’ai écrit en collaboration avec Médérice, une chanteuse très connue. Au début même, quand je travaillais la mélodie de Gaté, j’avais un bon feeling. Je sentais que le titre allait marcher. Néanmoins, Agatha reste là-bas car c’est là que tout a commencé.

Une question qui revient souvent de vos fans est «à quand un album de Warren Permal ?» Que répondez-vous ?
Faire un album dépend aussi de l’évolution de la musique, qui est un point malheureusement pas favorable. Le souci financier demeure un facteur important également. Il y a aussi l’aspect Covid-19. Il ne faut pas croire que la pandémie est terminée définitivement. Il y a la peur de repasser en confinement car, si je ne me trompe pas, des cas sont encore recensés quotidiennement. Quand je parle d’évolution, je parle du public. Piblik kontan pilé lor enn morso pou enn létan ek li kontan variété. Aster si to donn li 10 morso pou pilé eski sa pou pasé? J’ai déjà environ sept morceaux enregistrés en studio mais je ne sais pas comment les présenter. Sous forme d’un album alors que le public aime les singles ? Là est la question.

Quels sont vos projets ?
Je me penche vers l’international. Certes, j’avais travaillé un peu niveau marketing, pour pousser le morceau Gaté dans le cadre des Disques de l’année 2022, comme tous les artistes bien sûr. J’ai des tournées prévues avec la diaspora l’année prochaine. J’essaie d’entamer 2023 sous les couleurs de l’Olympia.

Après le morceau Gaté, je dois dire que ma popularité à La Réunion a encore augmenté. Donc j’ai quelques projets là-bas et avec ACP Production, une grande maison de disques à Paris.

Plusieurs jeunes artistes déplorent que ce soit difficile de faire de leur art leur métier. Vous qui avez réussi, quels seraient votre conseil et votre secret ?
Pran li kouma enn travay. On doit se mettre à la place du public. J’ai démarré ma carrière à un moment où il n’y avait pas de producteurs. Donc, on doit entamer l’art certes comme une passion mais aussi comme l’entreprenariat, voir le côté commercial, car le public aime une certaine chose. On doit faire des recherches, analyser ce que demande le public et surtout faire des recherches sur comment ça marche en dehors.