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Réseaux sociaux: quand «Sun Power» ‘prédisait’ l’arrestation de Bruneau Laurette…
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Réseaux sociaux: quand «Sun Power» ‘prédisait’ l’arrestation de Bruneau Laurette…
C’est Mᵉ Shakeel Mohamed qui a attiré l’attention sur ce fait plutôt «troublant». C’était après la comparution en cour de son client, Bruneau Laurette, le 9 janvier. Les auteurs des posts sur une page Facebook appelée Sun Power avaient «prédit» l’arrestation de l’activiste, le 15 septembre 2022. Soit deux mois avant que la Special Striking Team (SST) de l’ASP Jagai ne «découvre» de la drogue dans le coffre de sa voiture et des fizi zouzou dans son salon, le 4 novembre. Comment expliquer ces «prédictions» donc ? Les auteurs de ces publications sont-ils plus forts que Nostradamus, les Simpson ou encore Olesya Paradis réunis ?
«Swa banla sé bann devin swa sé enn konplo», avait fait valoir Mᵉ Mohamed. Nous avons essayé de retrouver un des posts en question. C’est sous la forme modifiée d’une caricature de presse que le/les auteurs a/ont «prédit» l’arrestation de Bruneau Laurette après celles de Darren Activiste et de Mᵉ Akil Bissessur, par l’équipe d’Ashik Jagai, notamment. Si nous avons pu retracer le «dessin prémonitoire», la page Sun Power en revanche, n’existe plus, semble-t-il…
Cependant, même si un profil est effacé, la police dispose d’une monitoring unit qui lui permet de mener sa petite enquête. Car les avocats de Bruneau Laurette ont fait une déposition à la police et l’Independent Police Complaints Commission à ce propos. Mais personne n’a été inquiété par les enquêteurs à ce jour alors que d’habitude, dans ce genre de cas, la police réagit plutôt promptement… On se souviendra notamment des internautes qui ont été interrogés under warning ou qui ont dû s’acquitter d’amendes parce qu’ils avaient osé critiquer le Premier ministre ou son épouse, entre autres…
En attendant, si celle de Sun Power s’est volatilisée, d’autres pages ont fait leur apparition ; parmi Sun Power Liberty ou encore Sun TV News, où les actions du gouvernement sont encensés. On y dénigre la presse – surtout l’express – les journalistes du Défi et les opposants au pouvoir, en toute impunité.
Pourtant, les articles 46 et 47 de la Computer Misuse and Cybercrime Act sont censés rappeler à l’ordre ceux qui publient des commentaires ou posts à caractère diffamatoire ou encore «for the purposes of causing inconvenience to a person» sur les réseaux sociaux… Les pages Sun jouissent-elles de plus de liberté que celles des autres citoyens ?
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