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Dr Anne Marie Ancia: «Le taux de décès dus au Covid à Maurice est de 0,38 %»

20 janvier 2023, 19:00

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Dr Anne Marie Ancia: «Le taux de décès dus au Covid à Maurice est de 0,38 %»

Quelle est l’appréciation de l’OMS par rapport à la gestion de la pandémie à Maurice ? 
Tout d’abord, les chiffres sont clairs. Malgré la population qui vieillit et le fort taux de prévalence des comorbidités comme le diabète et l’hypertension, entre autres, le taux de décès est de 0,38 %. Donc on peut dire qu’il y a eu un bon contrôle des patients avec des pathologies sévères. D’ailleurs, l’OMS demande que les pays continuent à envoyer les données relatives au Covid. Le bulletin épidémiologique de la région africaine, émis il y a deux semaines, parle de façon très positive du système de surveillance et des rapports de Maurice, notamment en ce qui concerne le séquençage. Ces rapports permettent de surveiller la circulation du virus. Il faut aussi dire que tout a été fait pour que le taux de décès reste bas. Lors de ma visite à l’hôpital ENT, j’ai constaté qu’il y a tous les équipements nécessaires et que le personnel est bien formé. 

Qu’en est-il de la campagne de vaccination à Maurice, surtout que sept vaccins différents ont été administrés ? 
Revenons au début. Lorsque les vaccins ont été créés, tous les pays ont accouru pour protéger leur population, et le continent africain a été le dernier servi. Heureusement qu’il y avait l’initiative COVAX qui a permis de sécuriser des vaccins pour les pays en voie de développement. Toujours est-il que tous les pays n’ont pas eu le même vaccin. Mais à l’OMS, il y a des études continues avec les experts. Nous revoyons non seulement l’efficacité et la sûreté des vaccins, mais aussi les effets des mélanges de vaccins. De plus, nous pouvons considérer qu’à Maurice, il y a une introduction régulière de personnes infectées. Face à cela, et lorsqu’on regarde les chiffres, il est indéniable que le vaccin a fait ses preuves. 

Quelle est la position de l’OMS sur les «booster doses» ? 
Je pense qu’il est important que les personnes à hauts risques soient les premières à recevoir les troisième et quatrième doses. Lorsqu’on regarde l’efficacité des vaccins sur les variants, il est clair que cela protège les personnes à risque. Les chiffres montrent aussi que les personnes hospitalisées ou en soins intensifs sont majoritairement non-vaccinées, ou partiellement vaccinées. J’en profite pour faire un appel aux personnes âgées et vivant avec des comorbidités de ne pas oublier de faire leur booster dose.