Publicité
Insolite l Python à Albion: il y a «serpent» sous roche
Par
Partager cet article
Insolite l Python à Albion: il y a «serpent» sous roche
Les restes de «la bête» auraient été retrouvés dans ce qui semble être une cave. La vidéo a fait le buzz sur les réseaux sociaux durant la semaine écoulée. La MWF a été alertée. De quoi s’agit-il exactement ?
Une vidéo montrant un serpent mort – ou du moins ce qu’il en reste – à Albion circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Il s’agit en fait d’un python réticulé, indique Vikash Tatayah, directeur de la Mauritian Wildlife Foundation (MWF). Selon lui, il semble que ce soit un serpent juvénile et non adulte car c’est une espèce originaire de l’Asie du Sud-Est qui peut atteindre environ 10 mètres. C’est un serpent constricteur qui tue en encerclant sa proie et en exerçant une forte pression sur le système circulatoire de celle-ci. Au fur et à mesure que sa proie expire, le python serre fermement, bloquant sa respiration et sa circulation sanguine. S’il mord, il peut aussi infliger une blessure assez grave.
Comment ce serpent est-il arrivé à Maurice ? Selon notre interlocuteur, plusieurs options sont possibles. «C’est peut être à travers des conteneurs ou encore un trafic d’animaux. C’est un animal qu’on retrouve souvent dans le commerce international. Il n’est pas impossible qu’il y ait une demande locale. S’il a été importé, il s’est retrouvé dans la nature pour une raison que l’on ne connaît pas. Possible qu’il se soit échappé ou que quelqu’un ait voulu s’en débarrasser. L’animal aurait tout de même survécu s’il avait été relâché vivant.» Vikash Tatayah fait valoir que, comme il y a pas mal de rongeurs, de chats et de chiens errants, le reptile aurait pu trouver de la nourriture, sans trop de problèmes. De plus, les conditions climatiques locales sont appropriées pour sa survie.
Par ailleurs, il y a des endroits de par le monde où le python réticulé est considéré comme une espèce envahissante, notamment en Floride. C’est un problème de sécurité pour le public, la nature et l’industrie du tourisme, entre autres. La vigilance est donc requise, souligne le directeur de la MWF, pour la sécurité du public et l’impact potentiel sur l’environnement. Il estime donc qu’il faut mener une enquête dans la région où le reptile a été retrouvé, notamment dans les pet shops. Il faut aussi rehausser le niveau de vigilance dans le port où le trafic augmente d’année, en année et reste un risque d’introduction d’animaux. «Nous demandons aux autorités d’être prudentes. Nous continuons à jouer notre rôle comme membre au sein du National Invasive Alien Species Committee. Nous ne voulons nullement avoir des serpents dans le pays», fait ressortir Vikash Tatayah.
Au niveau du ministère de l’Agro-industrie, on affirme être au courant du «dossier serpent». Toutefois, à l’heure où nous mettions sous presse, personne n’avait encore informé les autorités de cette découverte, de manière officielle. Le National Parks and Conservation Service n’avait pas d’informations à ce propos, mais on continue à chercher, dit-on.
Publicité
Les plus récents