Publicité

La semaine décryptée

29 janvier 2023, 13:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La semaine décryptée

Lundi 23 janvier 2023: Jardin botanique de Curepipe

Le jardin botanique de Curepipe a été de tout temps vu comme l’attraction naturelle et botanique la plus importante du pays après le jardin de Pamplemousses. Sous certains aspects relevant de la richesse et de la diversité botaniques, le jardin de Curepipe dépasse celui de Pamplemousses.

L’express du lundi 23 janvier revient sur la controverse autour de la construction d’une sorte de plate-forme en béton dans le jardin de Curepipe. Il semblerait que le mouvement citoyen s’opposant à la démarche du gouvernement ait réussi à faire stopper les travaux de bétonisation.

C’est dans le but de récolter des dividendes politiques sur le plan du communalisme scientifique que le gouvernement a décidé d’introduire du béton dans un sanctuaire botanique de réputation internationale aménagé par les colonisateurs britanniques en septembre 1867.

Mardi 24 janvier 2023: Le business de contrats et sous-contrats

Un scandaleux business de contrats au conseil de district de Moka est mis au jour par le conseiller Chatan Anand (Kishore) Ramkhalawon.

Selon ce conseiller d’obédience MSM, de juteux contrats sont alloués par ce conseil de district alors que la qualité du service fourni serait loin d’être satisfaisante.

La sortie de Kishore Ramkhalawon a suscité bien des réactions sur les réseaux sociaux. Un point très pertinent soulevé par un internaute : il se trouve que seules quelques grandes compagnies de construction du pays raflent tous les contrats des autorités. Ces compagnies sous-contractent ces travaux à de petits entrepreneurs qui sont mal équipés et n’arrivent pas à respecter les normes de qualité exigées. Mais tout se passe dans un climat de nonchalance, chacun se contentant de son «bout», grand et petit.

Mercredi 25 janvier 2023: Il tombe dans le piège du MSM

En évoquant le contrôle d’une bonne partie de St.-Brandon par une compagnie privée qui est, soit propriétaire de plusieurs îlots, soit locataire sur bail moyennent une roupie par an, Manish Gobin, véritable «tapeur» verbal du gouvernement, a voulu créer une controverse politiquement et électoralement payante pour son équipe.

Dans une interview accordée à Joëlle Elix de l’express du mercredi 25 janvier, Alain Langlois, l’entrepreneur le plus associé à Raphael Fishing, propriétaire de St.-Brandon, entre dans le piège du MSM en tenant des propos nullement conciliants envers le pouvoir. «Pourquoi le gouvernement ne donne-t-il pas des îles à l’un de ses petits copains ?» se demandet-il. Notons le terme «petits copains».

De tels propos ne pourraient que réjouir les stratèges du MSM qui fabriqueraient sans doute un thème de campagne sur le contrôle des îles et terrains de l’État alloués à une roupie pour des campements. Comme outil de bashing, on ne pouvait trouver mieux surtout si les intérêts visés se fassent eux aussi agressifs.

Jeudi 26 janvier 2023:  Anoop Nilamber «kicked upstairs»

La une de l’express du jeudi 26 janvier sur le cas Anoop Nilamber qui s’est fait virer comme CEO de la State Bank of Mauritius (SBM).

Mais dans le même souffle, il est muté à la SBM Holdings. Un équivalent politique de cet événement serait comme si quelqu’un est révoqué comme PPS mais est immédiatement nommé au conseil des ministres. En anglais, on appelle cela «being kicked upstairs».

Le fait que le pouvoir n’ait pas osé lâcher Nilamber dans le jardin public voisin de la SBM Tower prouverait que le jeune homme dispose de redoutables atouts. Voilà un homme qui a connu une affaire de chèque sans provision en France mais qui est quand même devenu banquier à Maurice. Quels sont ses atouts ? La réponse se trouve dans un arbre généalogique.

Vendredi 27 janvier 2023 : «Watch this man»

L’express du vendredi 27 janvier nous présente, sous la plume de Sunil Oodunt, un ex-diplomate hors normes. Rakesh Bhuckory, qui a présidé la réunion familiale des Travaillistes à Triolet la semaine dernière, a été viré de la fonction publique à l’âge de 53 ans.

On apprend que Navin Ramgoolam, leader du Parti travailliste, qui préparerait un comeback au n° 5, lui a confié la responsabilité d’être son campaign manager. D’après l’article de l’express, l’ancien diplomate a été très bien accueilli par les activistes rouges présents.

Ce Rakesh Bhuckory, contrairement aux fonctionnaires de carrière, s’est toujours comporté comme un «casseur de baraque», défiant ses chefs hiérarchiques, dont le mythique Vijay Makhan, dans des cas où il protestait contre ce qu’il voyait comme de l’injustice.

Voilà un homme bardé de diplômes et qui, comme diplomate, a même vécu les attaques terroristes sur New York le 11 septembre 2001; et qui s’engage maintenant sur la voie politique. Il serait intéressant de savoir quel serait le cheminement de l’engagement politique de Rakesh Bhuckory, qui n’a que 53 ans, et qui est donc bien junior par rapport aux chefs dans la classe politique.