Publicité
Portrait: Farook Dowlut, l’homme à l’écoute des plantes
Par
Partager cet article
Portrait: Farook Dowlut, l’homme à l’écoute des plantes
Il a toujours été proche des plantes, depuis ses premières années dans le métier. Après sa retraite, Farook Dowlut s’est découvert des talents d’agriculteur et arrive non seulement à nourrir sa propre famille mais aussi à approvisionner les habitants de l’Escalier et de Plaine-Magnien. Il s’est même fait un nom dans le domaine…
Avoir la main verte n’est pas donné à tout le monde. Farook Dowlut, 74 ans, peut s’estimer chanceux. Cet habitant de La Sourdine, à l’Escalier, a toujours été entouré de plantes, car il a travaillé au sein du département responsable de la fourniture d’eau dans les champs de canne. Petit à petit, au milieu des cannes et des tranchées où l’on cultive les légumes, il a commencé à prendre goût à la culture vivrière. «Déjà, à cette époque, j’aurais aimé pouvoir avoir mon propre potager. Mais avec le travail, ce n’était pas facile de planter sur une grande échelle.»
Il a donc patienté jusqu’à la retraite pour entamer une autre vie guidée par sa passion. Dans un premier temps, ce sont les pots et les fûts en plastique qui lui ont servi de réceptacle pour ses plantations chez lui. Puis, avec le terrain VRS offert à Plaine-Magnien, il a vu l’avenir en grand. Petit à petit, le bouche-à-oreille semble porter ses fruits dans la région. «Plusieurs personnes sont venues acheter mes produits. D’autant plus que ce sont des légumes diversifiés. Je constate que les Mauriciens affectionnent toujours les légumes frais.» Il est même parvenu à un accord avec les boutiques du coin pour écouler une partie de sa production. Dans ses champs, on peut voir des choux-fleurs, des piments, des aubergines, du thym, de la menthe, des feuilles de caripoulé ainsi que des fruits tels que les melons d’eau, les grenades et les fruits du dragon.
Étant pour le zéro gaspillage, Farook Dowlut utilise les légumes et fruits qui pourrissent ou les pelures comme compost. Rien de tout ce travail colossal ne peut être réalisé sans le soutien de son épouse, Haissa Bibi, qui lui prête main-forte. Cette dernière s’est également beaucoup investie dans la passion de son époux. Il confie même le secret de sa réussite. «Je parle aux plantes et j’essaie au maximum d’en parler aux autres. De leur faire découvrir comment cet amour pour les plantes peut mener loin.»
Même si ses enfants et petitsenfants ne semblent pas vouloir suivre ses traces, il sait que tôt ou tard, quelqu’un de sa famille lui succédera.
Publicité
Les plus récents