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Conseil des ministres: la conversion des centres de jeunesse fait polémique
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Conseil des ministres: la conversion des centres de jeunesse fait polémique
Le Conseil des ministres, qui s’est réuni lundi, a avalisé une décision prise par le ministère de l’Autonomisation des jeunes, des sports et des loisirs de convertir des centres de formation des jeunes. Désormais, le centre de Pointe-Jérôme est connu comme le National Outdoor Education and Recreation Centre. Trois autres centres, d’Anse-la-Raie, de Belle-Mare et de Flic-en-Flic, ont été baptisés comme des Regional Outdoor Education and Recreation Centres.
Des cadres du ministère, une cinquantaine de Youth Officers, Senior Youth Officers et Principal Youth Officers, ne voient pas d’un bon œil cette démarche du ministère.
Sanjeev Daiboo, président de la Youth Cadres Branch, estiment qu’après la conversion des centres de jeunesse, leur rôle diminue. Il souligne que désormais, la gestion de ces centres tombe sous la tutelle du Mauritius Sports Council (MSC). Tout sera chapeauté par la nouvelle création qu’est le Mauritius Recreational Council (MRC). «Je me demande si ce sont des personnes en dehors du ministère qui sont derrière ce projet.»
Selon Sanjeev Daiboo, il ne sera plus possible d’assurer la formation des jeunes, qui était la mission première de ces centres de formation. «Autrefois, nous avions organisé plusieurs cours de formation, parfois résidentiels, à l’intention des jeunes et plusieurs grandes personnalités ont été formées en leadership et lifeskills entre autres.» Le président du Youth Cadres Branch déplore que pour utiliser ces centres, il faut payer le MSC. «Comme si nous devions payer une location pour nos propres maisons.»
Sanjeev Daiboo déplore que ces décisions aient été prises sans consultation. Des milliers de jeunes sont perdants.
Fabien Hector, responsable de communication au ministère, soutient lui que cette reconversion vise à donner un nouveau souffle à ces centres. «Il sera désormais possible que des jeunes s’adonnent à des activités telles que le pédalo ou le kayak.» Le ministère apportera plus de détails sur les activités. Selon lui, il n’est pas question que le ministère débourse de l’argent quand ses fonctionnaires auront besoin de ces centres. Il les appelle à engager des discussions s’ils ont des revendications.
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