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Star Knitwear: une décision sur son avenir attendue la semaine prochaine
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Star Knitwear: une décision sur son avenir attendue la semaine prochaine
Problèmes de liquidité mais pas faillite, rassure la direction de l’usine dont les employés craignent la fermeture. Tout devrait rentrer dans l’ordre dans quelques jours.
Après 36 ans d’existence, l’avenir de Star Knitwear de Coromandel serait en pointillé. Pour cause, les travailleurs bran- dissent la menace d’une grève, alors qu’au sein de la direction, l’on attend la venue du chairman de la compagnie pour pouvoir entrevoir la suite.
C’est le syndicaliste Fayzal Ally Beegun qui a alerté les autorités sur la situation qui prévaut dans l’usine. Il soutient que plusieurs travailleurs étrangers ont pris contact avec lui pour exprimer leur détresse. «Selon les renseignements glanés, l’on aurait dit aux employés mauriciens de rester chez eux, hier (NdlR, lundi) et aux travailleurs étrangers de rester dans leur dortoir.»
Face à cette situation, le syndicaliste a jugé bon de prévenir le ministère du Travail. «Je me suis adressé à la Special Migrant Unit pour expliquer les conditions dans lesquelles se retrouvent les travailleurs. On a l’impression qu’il y aurait un manque de liquidités car ceux dont les contrats ont déjà pris fin n’ont toujours pas obtenu leurs billets d’avion pour rentrer chez eux.»
Même le salaire n’aurait pas encore été versé aux ouvriers. «Les Bangladais et Indiens menacent de tenir une grève devant la Victoria House jeudi pour faire entendre leur voix.» Quatre travailleurs étrangers ont même déjà déposé lundi devant cette unité.
En tout cas, les rumeurs vont bon train à l’usine. Certains parlent même d’un éventuel conflit au sein de la direction. Point néanmoins réfuté par l’un des responsables de la compagnie.
Pour Fayzal Ally Beegun, le principal est qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais pour éviter que le stress ne gagne les 1 400 employés de cette usine. «Ils ne veulent pas subir l’expérience que d’autres ont vécue avec la fermeture de leurs usines. Des manifestations devant le Parlement sont envisagées et surtout de savoir s’ils pourront obtenir une compensation.»
Le syndicaliste de- mande que le ministère ouvre une enquête sur la situation que traverse l’usine. «Il faut savoir en amont si la compagnie va vers une fermeture si elle a de grosses dettes, et ne pas les découvrir après. Au final ce seront les employés qui paieront les pots cassés.» Cependant, il souhaite un retour à la normale, le plus vite possible.
C’est aussi le vœu émis par la direction. L’un des responsables soutient que «rien n’est confirmé pour l’instant. Les investisseurs n’ont pas abandonné l’usine. Et la venue du chairman ce week-end permettra d’y voir plus clair».
Il nous apprend qu’il y a déjà des pourparlers en ce qui concerne le financement de l’usine. «Il y a des problèmes dans l’usine comme celui du cash-flow. Mais nous sommes en train de régler ce souci. En tout cas, l’usine n’est pas en faillite. Les actionnaires sont puissants en Afrique du Sud et sont capables de résoudre ces problèmes.» En ce qui concerne le versement des salaires, il donne la garantie que cela sera fait le plus vite possible. «Le salaire va être versé aujourd’hui (NdlR, hier). Les employés ont reçu leur boni en décembre sans aucun souci.»
Tous attendent de savoir quelles seront les actions qui seront prises après les rencontres du week-end, d’autant plus que le gouvernement suit aussi la situation.
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