Publicité
Affaire Bruneau Laurette: l’activiste à la barre des témoins ce vendredi 3 février
Par
Partager cet article
Affaire Bruneau Laurette: l’activiste à la barre des témoins ce vendredi 3 février
Le contre-interrogatoire du SP Rajaram dans le cadre des débats pour la remise en liberté conditionnelle de Bruneau Laurette s’est poursuivi hier jeudi 2 février, au tribunal de Moka. Répondant aux questions de l’avocat de l’activiste, Mᵉ Shakeel Mohamed, sur les preuves que détient la police, le supervising officer de l’enquête, le SP Rajaram, a déclaré que vu la quantité de drogue saisie chez Bruneau Laurette, la police pense qu’il y a une grande possibilité que de la drogue soit aussi dissimulée dans d’autres endroits. D’où la démarche de la police, dit-il, pour objecter à sa «bail motion». La police souhaite démanteler un réseau de trafic de drogue.
Au début de son contre-interrogatoire, le SP Rajaram a confirmé que la police a déjà fait une demande pour un Judges’ Order pour avoir accès aux relevés téléphoniques de Bruneau Laurette. Cependant, elle est toujours en attente du document. Ces informations, dit-il, relèvent d’une très grande importance pour les enquêteurs qui pensent pouvoir mettre la main sur d’autres protagonistes dans cette affaire. Le supervising officer devait aussi confirmer que l’exercice de prélèvement de l’ADN des officiers de la Special Striking Team a été effectué et pour ce qui est de Bruneau Laurette, son ADN n’a été trouvé sur aucun des colis de drogue ou armes saisis à son domicile. De même, aucun ADN de Bruneau Laurette sur les différentes parties de sa voiture sauf le volant.
Mᵉ Shakeel Mohamed, revenant sur les points d’objection de la police, a voulu savoir sur quelles preuves la police se base pour dire que si Bruneau Laurette obtient la liberté conditionnelle, il risque de manipuler les preuves et contacter des témoins dans cette affaire. Le SP Rajaram a souligné qu’il a y des preuves qui pourraient démontrer qu’il y un a trafic de drogue en cours. «Tell me what evidence», devait insister l’avocat. «After the discovery of 44 kgs of drugs, there might be drugs concealed somewhere else. We have a satellite phone, 44 kgs of drugs and a certain sum of money. These are the appropriate ingredients to make police believe that there is a drug trafficking going on», a répliqué le témoin. Ce dernier a aussi indiqué que les enquêteurs ont écrit au fabricant du téléphone satellitaire de Bruneau Laurette à travers Interpol en vue d’avoir des informations précises sur son fonctionnement et qu’ils sont dans l’attente d’une réponse. Le SP Rajaram a toutefois précisé que le téléphone est toujours opérationnel.
«Truth and lies»
Le témoin a aussi indiqué que des démarches ont été entreprises pour obtenir des informations sur les comptes bancaires et que jusqu’à présent aucune information n’a été obtenue. Ainsi, les enquêteurs ne sont pas en mesure de dire quelle était la situation financière de l’activiste. Si la police admet que Bruneau Laurette a bel et bien une fille mineure, elle demande du temps pour confirmer si cette dernière est entièrement sous la responsabilité de l’activiste. Mᵉ Shakeel Mohamed a par ailleurs voulu savoir si le supervising officer était au courant du fait que le passeport de Bruneau Laurette n’avait pas été saisi le jour de son arrestation et que l’activiste avait lui-même remis le passeport à la police le lendemain. Le document se trouvait dans sa voiture. «This is news to me», devait répliquer le SP Rajaram. Mᵉ Mohamed ne lâche pas prise et confronte le témoin au fait qu’en cour, le 7 novembre dernier, il lui avait été posée la même question et il avait répondu qu’il n’était pas au courant. «You are trying to say that today is the first day you are made aware? Which is the truth? Or both are lies?», lui a lancé l’avocat. Le témoin devait dire que le 7 novembre l’avocat avait parlé de «remitting the passport» et aujourd’hui de «informing and leading the police», ce qui, pour lui, est différent. Mᵉ Shakeel Mohamed a aussi interrogé l’enquêteur principal sur les déclarations de Jean Hubert Celerine, alias Franklin, ce à quoi a objecté le représentant de la poursuite, Mᵉ Roshan Santokee. La magistrate n’a pas autorisé la question.
L’audience a été ajournée à cet après-midi. Les débats dans le cadre de cette motion tirent à leur fin et Bruneau Laurette sera appelé à la barre des témoins. L’activiste aura ainsi l’occasion de s’exprimer. Les avocats des deux parties devraient aussi soumettre respectivement leurs plaidoiries.
Publicité
Les plus récents