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Électricité | Hausse des tarifs : les consommateurs sous tension
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Électricité | Hausse des tarifs : les consommateurs sous tension
L’annonce a été faite en décembre. Consommer du courant coûte plus cher depuis le 1er février. Si environ 15 % des abonnés sont concernés directement par cette hausse, elle risque d’avoir un impact sur les consommateurs, qui risquent encore de casquer.
Après les produits alimentaires, les carburants, c’est au tour du tarif d’électricité de prendre l’ascenseur. Quelque 15 % des consommateurs, soit ceux utilisant plus de 300 kWh par mois, sont concernés par cette majoration. Cependant, effet domino oblige, les consommateurs en général ressentiront les effets de cette hausse.
La hausse du tarif d’électricité impactera les coûts de production des entreprises, qui pourraient du coup passer cette hausse aux consommateurs, qui disjonctent déjà devant la cherté de la vie. Yusuf Sambon, directeur de l’enseigne Lolo, confirme que les produits surgelés, qui dépendent de l’électricité pour être stockés, que ce soit dans l’entrepôt ou dans le magasin, risquent d’être impactés. «Les congélateurs restent allumés jour et nuit pour ne pas briser la chaîne du froid. Les chambres froides consomment beaucoup d’énergie. D’autres produits doivent être conservés au frais comme le beurre et le fromage. Chaque produit doit être conservé à une température spécifique. De plus, l’extracteur de l’entrepôt marche 24 heures sur 24. Hormis l’entrepôt, il y a le magasin équipé de climatiseur. Par exemple, au supermarché Lolo de Plaine-des-Papayes, nous paierons, selon nos calculs, entre Rs 200 000 et Rs 250 000 de plus. Nous essaierons d’absorber le coût.»
Ailleurs, d’autres commerçants pourraient ne pas avoir le choix et la hausse sera passée aux consommateurs. Tout comme au niveau des petites boutiques, dont la marge de profits est minime. Les membres de la Shop Owners Association se rencontrent demain pour évaluer la situation. Le vice-président Suttydanand Dussoye souligne d’emblée que réfrigérateurs et congélateurs sont énergivores. La facture est chiffrée à Rs 10 000 en moyenne «Nous ne pouvons éteindre ces appareils. Avec une hausse des prix, la vente risque de tomber davantage. L’agneau, par exemple, coûte déjà très cher. Maintenant avec la hausse du prix de l’électricité, ce sera encore plus difficile d’en acheter. Avec le pouvoir d’achat en baisse, la demande du crédit augmente.»
D’autre part, les légumes provenant des champs hydroponiques coûteront aussi plus cher. Car le système fonctionne à l’électricité. Idem pour le pain et les pâtisseries, entre autres, où le four est sollicité en permanence…
Le porte-monnaie, lui, risque fort de passer sur le gril.
Pour l’achat d’un nouvel appareil, il est recommandé d’en choisir un qui ne soit pas énergivore. Bien qu’il coûte plus cher à l’achat, il sera économique à long terme. De plus, bien souvent, les appareils sont placés en veille, souligne Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM). Il est, en effet, plus économique d’éteindre les appareils à la source. Une maintenance régulière peut aussi aider à économiser de l’énergie
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