Après une semaine mouvementée pour Jean Hubert Celerine et son ami Rikesh Sumboo, voilà que les éléments de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) promettent d’autres dénouements. Cette fois, ce sont les proches des deux protagonistes qui sont dans le collimateur des enquêteurs. Ils seront sujets à des interrogatoires car ce sont ces derniers qui gèrent les affaires de Rikesh Sumboo. 

Jean Hubert Celerine, alias Franklin, homme d’affaires de Rivière-Noire, avait été arrêté mardi. Son ami, Rikesh Sumboo, un habitant de La Gaulette, arrêté la veille, a avoué être le prête-nom de Franklin. Ils sont tous deux soupçonnés de blanchiment d’argent et ont été traduits en cour, avant d’être reconduits en cellule. 

Mardi, lors de l’arrestation de Franklin, les enquêteurs ont également effectué une descente à son domicile, qui est au nom de Rikesh Sumboo, à la Gaulette. Plusieurs de ses voitures ont aussi été saisies. Jeudi, le WhiteBird, bateau de la marque Astinor, sous évalué à Rs 2,5 millions, a également été saisi. Il semblerait que ce soit le même bateau du type Legend, au moteur central, sur lequel la Financial Intelligence Unit (FIU) avait imposé une Restraining order, interdisant à son propriétaire de le vendre. 

À ce moment quand l'express avait demandé si le bateau pourrait tout de même être utilisé, on nous avait répondu par l'affirmative mais que c’était aux garde-côtes de veiller à ce que le bateau ne quitte pas le territoire. L’ICAC aurait, semble-t-il, agi mieux que la FIU en saisissant le bateau, nous dit un homme de loi, et en l’emmenant au port où il ne pourra être récupéré et utilisé. 

Concernant son prix de Rs 2,5 millions, ils sont beaucoup à se demander si ce yacht ne vaut pas davantage. Selon un expert, ce bateau, qui a été vu au port, a été sousévalué. D’après une autre source, l’ancien propriétaire du bateau cherchait à le vendre pour la somme de 150 000 euros (approximativement Rs 7 281 000) en 2018.

Sollicité pour une réaction, l’homme de loi de Franklin, Yatin Varma, a refusé catégoriquement de parler à l’express. C’est après sa «conférence de presse», à sa descente d’avion de Madagascar, que les malheurs de Franklin ont commencé. Et cela après la diffusion d’une vidéo, postée sur les réseaux sociaux, dans laquelle on l’accusait d’être proche de l’ASP Ashik Jagai, patron de la Port Louis Headquarters Special Striking Team.
 

<p>La <a href="https://lexpress.mu/article/418731/affaire-franklin-sale-quart-dheure-pour-maneesh-gobin-face-presse" target="_blank">conférence de presse</a> de l&rsquo;<em>Attorney General</em>, Maneesh Gobin, sur l&rsquo;affaire Jean Hubert Celerine, alias Franklin, le mercredi 8 février, a soulevé plus d&rsquo;interrogations que de réponses. Aux questions des journalistes, Maneesh Gobin a soutenu qu&rsquo;il ne peut dire où en est la coopération avec les autorités françaises sur cette affaire. Concernant l&rsquo;extradition de Franklin à la Réunion, il a évoqué l&rsquo;attente de quelques éléments de la République française. Nous avons sollicité l&rsquo;ambassade de France, hier, pour essayer d&rsquo;avoir des précisions, nous sommes en attente d&rsquo;une réponse.</p>