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Hamza, installé à Maurice: «Je ne peux que prier pour mes proches…»
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Hamza, installé à Maurice: «Je ne peux que prier pour mes proches…»
Scènes de désolation. De désespoir. Des images qui fendent le cœur. Lundi, la terre a tremblé en Turquie et en Syrie, faisant des milliers de morts. Au milieu des décombres, des familles brisées, déchirées. Ici, installés à Maurice, des proches de ceux qui sont «là-bas» sont tout aussi dévastés.
Le sud de la Turquie et le nord de la Syrie pleurent et enterrent leurs morts après les violents séismes qui ont secoué ces régions lundi. A hier, on dénombrait plus de 20 000 morts, soit plus de 17 000 en Turquie et 3 000 en Syrie. Ces deux pays vivent un véritable cauchemar, alors que des régions entières ont été ravagées par des secousses qui ont également fait des milliers de blessés et de sans-abri. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 23 millions de personnes sont exposées, dont cinq millions de personnes vulnérables. La crise humanitaire inquiète au plus haut point.
Une situation tragique non seulement pour les Turques et les Syriens mais aussi pour leurs proches vivant à l’étranger, qui sont loin des êtres qui leurs sont chers. C’est le cas d’Hamza Altas qui vit à Maurice. «C’est très difficile car je suis loin de mes proches. Je ne peux que prier pour eux. Ma famille est à Malatya en Turquie. Mon père, mon frère et ma sœur vont bien. Je n’ai pas de nouvelles des autres parents. Du coup, je ne sais si les autres vont bien. Il est très difficile de leur parler. Les stations de communication sont toutes en panne et ils ne peuvent pas non plus s’exposer pour aller là où ils peuvent avoir une connexion internet. Tout est détruit, les routes, les maisons, les immeubles. L’eau vient à manquer. Dix provinces ont été décrétées zones sinistrées…» Un autre Turque qui travaille à Maurice a, lui, perdu des proches dans ce terrible séisme, dont sa fille…
Face à cette désastreuse situation, Hamza Atlas lance un appel aux associations de Maurice pour aider ses compatriotes «qui n’ont plus rien». Surtout les enfants qui souffrent atrocement. Avec les difficultés de communication, Nasser Hosenally, président de Société solidarité pauvreté (SSP) à Maurice, confie également qu’il a des amis en Turquie qui n’ont pas encore donné signe de vie. «C’est triste. J’espère qu’ils vont bien. Ceux qui ont des proches ou des connaissances là-bas vivent dans l’angoisse et ne peuvent qu’espérer...»
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L’aide internationale s’accélère mais les zones touchées sont difficilement accessibles, routes et autres infrastructures ayant été complètement endommgées. Sans compter les nombreux débris qui jonchent les rues. Il est par ailleurs devenu plus difficile de passer la frontière entre la Turquie et les régions rebelles du nord de la Syrie pour apporter de l’aide aux Syriens déjà affectés par une pauvreté sévère. La SSP, qui travaille avec plusieurs organisations internationales dont le Global Relief Trust, récolte des dons afin que les sinistrés aient de l’eau et un repas chaud. Une première partie des dons totalisant Rs 123 024 a été envoyée par virement bancaire à Anatakya, ville turque frontalière à la Syrie.
Pour les Syriens, qui déplorent que l’assistance humanitaire est insuffisante, la SSP fait appel aux dons de vêtements, nourriture, produits pour bébé, équipements d’assistance et autres items pour les enfants. Le lieu de dépôt est à la route Royale à Médine-Camp-de-Masque. Ceux qui souhaitent apporter leur soutien peuvent contacter la SSP.
Point positif au milieu de cette détresse humaine : l’aide afflue aussi bien à Maurice qu’ailleurs. Mais elle est encore loin d’être suffisante face à l’ampleur des dégâts.
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