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École primaire: quand la sécurité routière deviendra-t-elle une matière ?

13 février 2023, 14:00

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École primaire: quand la sécurité routière deviendra-t-elle une matière ?

Le 7 décembre dernier, le ministre du Transport et du métro léger, Alan Ganoo, avait annoncé que, dès cette année, des cours sur la sécurité routière seraient intégrés dans le programme d’étude du primaire. Pourquoi sont-ils importants ? Quand cette intégration se fera-t-elle ? Il était entendu que cette année 2023, la nouveauté allait être l’introduction de la sécurité routière en tant que matière au niveau du primaire. Dans une déclaration à la fin de l’année dernière, le ministre Ganoo avait expliqué que ce projet était une initiative commune des ministères du Transport et de l’Éducation. Il avait ajouté que c’était encore au stade de projet mais que le ministère de l’Éducation et le Mauritius Institute of Education avaient beaucoup progressé et que le projet serait lancé en début d’année 2023. Il avait également précisé que les élèves seraient appelés à étudier la sécurité routière pendant 25 minutes par semaine et que 700 enseignants avaient déjà été formés pour cela.

Où en est-on actuellement ? 
La rentrée scolaire a eu lieu il y a plus d’un mois mais cette matière n’a toujours pas été introduite. «Pour l’heure, nous ne savons toujours pas comment et quand ce projet sera appliqué. Nous attendons toujours qu’il y ait des consultations. Il faut savoir que même si la sécurité routière n’a pas encore été introduite en tant que matière dans le programme d’étude des écoles primaires, nous en parlons malgré tout de manière informelle. Souvent lors des assemblées, le matin, nous donnons des conseils sur comment marcher sur la route, quoi faire à un feu de signalisation, comment utiliser les trottoirs, comment traverser la route. De plus, chaque année, nous avons des policiers de la Traffic Branch, qui viennent faire une sensibilisation à la sécurité routière dans les différents établissements scolaires de l’île», souligne Vishal Baujeet, président de la Gouvernment Teachers Union (GTU). 

Les interrogations demeurent 
Si l’introduction de la sécurité routière à l’école est perçue comme une bonne chose, il n’en demeure pas moins que plusieurs interrogations subsistent, notamment qui dispensera ces cours ? Est-ce que ce cours perturbera le planning des matières principales ou encore est-ce que l’enfant sera évalué par la suite par rapport aux connaissances acquises en la matière ? Tu l’as compris, à l’heure qu’il est, ce projet, même s’il a déjà été annoncé, est encore flou. Et toi, penses-tu que ce soit une bonne chose que la sécurité routière soit introduite en tant que matière dans le cycle primaire ?

Pourquoi un tel projet ? 
Tu dois savoir que chaque année, nos routes font une centaine de morts, soit en moyenne deux morts par semaine. Un bilan lourd pour une petite île comme la nôtre. Donc, il convient de s’assurer que les usagers de la route connaissent bien le Code de la route et prennent les mesures nécessaires, qui au final – du moins on l’espère – rendront nos routes moins mortelles. «La sécurité routière concerne tout un chacun. Beaucoup d’enfants montent à vélo par exemple, et ces cours vont leur permettre de mieux comprendre comment rouler sur la route. Cela fera aussi de ces enfants des automobilistes de demain plus responsables. D’autre part, ce sera transmettre des messages par leur biais à leurs parents. Ce que les enfants vont apprendre à l’école, ils vont le partager à leurs parents et on ne peut qu’espérer que cela aura des retombées positives», souligne Vishal Baujeet.