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Affaire Franklin: d'autres interpellations prévues selon l'enquêteur

15 février 2023, 12:00

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Affaire Franklin: d'autres interpellations prévues selon l'enquêteur
  • Il n’y a eu que trois sessions d’interrogatoire de Franklin depuis son arrestation le 7 février

Arrêté pour blanchiment d’argent, Jean Hubert Celerine, alias Franklin, a de nouveau comparu devant la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath, siégeant au tribunal de Bambous, hier. La police objecte à sa remise en liberté conditionnelle et il a été reconduit en cellule policière jusqu’au 20 février. 

Son homme de loi, Mᵉ Yatin Varma, a voulu obtenir certaines précisions sur les progrès de l’enquête. Le responsable des enquêtes à l’ICAC a indiqué que cette enquête date de septembre 2016 et depuis l’arrestation de Franklin, elle a pris une nouvelle tournure. «D’autres protagonistes seront interrogés et on prévoit d’autres arrestations», a déclaré l’enquêteur. Il a par ailleurs fait savoir que le suspect a fait valoir son droit au silence. 

Jean Hubert Celerine est arrivé au tribunal de Bambous hier sous forte escorte policière alors que son ami Rikesh Sumboo est resté dans la jeep de la Special Supporting Unit, en attendant sa comparution. Rikesh Sumboo a été reconduit en cellule policière jusqu’au 21 février. 

Mᵉ Yatin Varma a souhaité avoir des précisions sur les progrès de l’enquête, faisant ressortir que son client a été arrêté uniquement sous une charge de blanchiment d’argent. Dans un premier temps, la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath a précisé que la cour ne peut empiéter sur une enquête en cours et que l’affaire est toujours à un stade préliminaire. «It is at an early stage and at the level of the judiciary we do not impede into inquiry unless it is for a bail hearing. Your client has been arrested since a week only.» La magistrate a par la suite autorisé à l’avocat à poser certaines questions de nature générale. 

Mᵉ Yatin Varma : Pouvez- vous nous dire depuis son arrestation le 7 février, où en est l’enquête de l’ICAC ? 

L’enquêteur de l’ICAC : L’enquête a beaucoup progressé. D’autres protagonistes seront interrogés et on prévoit d’autres arrestations. Cette enquête date de septembre 2016. 

La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath : Si l’enquête date de 2016, l’ICAC ne devrait pas tarder à la boucler ? 

L’enquêteur : Depuis l’arrestation du suspect, d’autres preuves ont surgi dans cette affaire et l’enquête a pris une nouvelle tournure. D’autres protagonistes ont été identifiés. 

Mᵉ Yatin Varma : A ce jour vous confirmez qu’il n’y a eu que trois sessions d’interrogatoire, bien que mon client ait exprimé son souhait de donner sa version ? 

L’enquêteur : Oui. Il fait valoir son droit au silence. 

Mᵉ Yatin Varma : La presse est présente, Les éléments de l’enquête ne doivent pas être divulgués en cour. Nous ne voulons pas un «trial by the press». 

La magistrate : Si le suspect souhaite être interrogé, c’est son droit, pourquoi est ce que les enquêteurs ne prennent pas sa déposition ? 

L’enquêteur : Nous prévoyons d’interroger d’autres protagonistes en même temps. 

Mᵉ Yatin Varma a fait savoir que durant ces trois sessions, son client a été entendu pendant deux heures chacune et qu’il souhaite être entendu plus longuement. 

Sa motion de remise en liberté conditionnelle sera débattue le lundi 20 février. L’avocat n’a pas souhaité en dire plus. Jean Hubert Celerine est aussi défendu par Mᵉ Alexandre Le Blanc.
 

Aucun dossier au bureau du DPP jusqu’à présent

<p>Si l&rsquo;ICAC mène son enquête et Franklin a déjà comparu deux fois devant le tribunal de Bambous, le bureau du Directeur des poursuites publiques, apprend-on, n&rsquo;a toujours pas été saisi de cette affaire. En fait, il n&rsquo;y aurait aucun dossier concernant Jean Hubert Celerine au bureau du DPP, même pour ses condamnations précédentes et le flou sur la gestion de ce dossier persiste. La police objecte à la remise en liberté conditionnelle de Franklin et sa motion sera débattue ce lundi. Il se pourrait que le bureau du DPP fasse son entrée dans cette affaire pour les débats. Ou le représentant légal de l&rsquo;ICAC pourrait s&rsquo;en charger, tenant le bureau du DPP à l&rsquo;écart une fois de plus.</p>