Publicité
Arrêt des activités de la MTCSL le 3 mars: révoltés, les employés se disent contre
Par
Partager cet article
Arrêt des activités de la MTCSL le 3 mars: révoltés, les employés se disent contre
Que s’est-il passé durant la réunion entre le management de Mauritius Turf Club Sports and Leisure (MTCSL) et les employés de cette même instance hier aprèsmidi ? Outre un état des lieux, il a été bien évidemment question, tributaire du vote des membres le 3 mars, d’un arrêt définitif des activités de MTCSL. Le moral n’y est plus parmi les employés. Certains souhaitent toutefois que MTCSL continue d’opérer en 2023.
La réunion d’hier avait pour but de mettre au parfum les employés. «Pas de leur causer plus de stress», souligne-t-on, dans les rangs de l’organisateur de courses historique. Reste qu’au sortir de cette réunion, a souligné un employé présent lors de cette rencontre, «le moral était à zéro».
Pendant à peu près une heure, la chairperson de MTCSL, Anne Sophie Julienne, et son CEO, Stéphane de Chalain, ont exposé les faits. Quant au président du MTC, Gavin Glover, il était pris en cour et est, donc, arrivé avec du retard. Il est à noter que les rumeurs autour d’une démission de Gavin Glover de la présidence sont «infondées».
Par ailleurs, ce dernier a par la suite animé un rassemblement avec plusieurs entraîneurs. Même si rien n’a transpiré de cette réunion, il se chuchote que quelques entraîneurs proches de MTCSL fermeraient boutique en cas de disparition de MTCSL. Selon nos informations, les entraî- neurs ont été mis devant les faits et ont été informés que tout serait décidé lors de l’ultime réunion du 3 mars. Un pessimisme se dégageait de cette réunion.
Pour en revenir aux employés, la majorité d’entre eux souhaite que MTCSL continue d’opérer cette saison. «Ils n’ont même pas considéré la proposition de cost sharing agreement de People’s Turf avant de prôner une fermeture», regrette-t-on parmi les employés.
«Nou éna det pou péyé!»
À ce sujet, le président Glover, à travers sa récente lettre notamment, a soutenu que People’s Turf Pty (PTP) n’était, au fond, pas des plus pressés pour proposer une quelconque condition au niveau de l’entretien de la piste. Surtout après que le CEO de PTP a révélé, à l’issue d’une réunion le 9 février, qu’il n’était pas courant «de l’existence d’un cost sharing agreement…» avant mardi le 7 février.
Pour le management de MTCSL, «il est clair que ce fameux cost sharing agreement n’est que du vent», donnant l’impression au public en général que, pour rependre la teneur de la lettre envoyée par Glover avanthier aux employés, «PTP, en tant que décideur unique du cost sharing agreement, collaborait pleinement avec son compétiteur».
«Nou éna det pou péyé!» fulmine un employé de la MTCSL, avant de se demander «kouma pou fer si met nou déor». Le stress engendré par les relations tumultueuses entre MTCSL et les autorités du pays depuis plusieurs années, dénonce un palefrenier, serait la cause de «mo bann malad ki mo pé gagné».
Est-ce possible d’entrer dans les coûts sans pour autant, pour l’heure, connaître les conditions de PTP au niveau du cost sharing agreement de la piste ? «Ce sera impossible de continuer avec seulement 18 journées de courses», nous confient ceux qui trouvent que l’arrêt des activités est inéluctable. D’autant plus, a ajouté un observateur, que «MTCSL va perdre deux ou trois journées vu que la piste pour le training n’est pas accessible pour les écuries proches de MTCSL».
N’empêche, les employés martèlent leur désir de «fer sakrifis ki bizin pou lékours largé koté MTCSL». Quitte à reduire leur salaire ! «Nou konn organiz lékours. Nou métié sa. Samem nou konn fer. Les nou fer nou travay», a comme supplié un employé.
Ce dernier a souhaité mettre l’accent sur le fait que les employés de la MTCSL ne sont pas seulement «constitués de palefreniers». En effet, des préposés à la sécurité, à l’entretien de la piste, des techniciens de surface, des employés du studio, le staff de Racetime et la standardiste sont tous concernés.
Le drame humain d’une fermeture de la MTCSL serait «catastrophique», fait ressortir un ancien président du MTC. «Bann ki dan administrasion-la fasil gagn enn lot travay. Dayer éna parmi zot éna lot travay. Bé nou? Ki nou pou al fer? Ki travay mo pou gagné a 55 an?» s’emporte un autre dont l’emploi est menacé.
Pour un employé comptant plus de 30 années de service, «il n’est plus recevable de revenir à ce qu’il fallait ou aurait dû être fait». «Lager bann bel palto pé met later dan manzé ti dimounn.» «Éna pé rod pran tou.» «Nou pa pé dimann sarité. Les nou travay. Aret manz nou lavi.» Un plaidoyer qui émeut, surtout lorsque parmi, certains sont au bord du désespoir…
Publicité
Les plus récents