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Ministère de l’agro-industrie: un harceleur violent fait la pluie et le beau temps depuis deux ans
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Ministère de l’agro-industrie: un harceleur violent fait la pluie et le beau temps depuis deux ans
Cela fait deux ans que cela dure. Un Scientific officer d’une quarantaine d’années, employé par le ministère de l’Agro-industrie, ne cesse de harceler ses collègues, malgré que plusieurs plaintes aient été faites contre lui à la police et à la direction du ministère. Or, il est toujours en poste.
Tout a commencé en 2021, explique-t-on. «Il s’est mis à harceler une femme, qui occupe un poste important, là où il travaillait au ministère. Il n’arrêtait pas de lui faire des propositions indécentes. Il l’appelait dans son bureau, lui envoyait des messages ou encore venait à son poste de travail sans y être invité pour lui dire des choses déplacées», révèle une de nos sources.
Selon nos recoupements, pendant sept mois, la dame a subi ce harcèlement, bien qu’elle ait informé sa direction. Rien n’a été fait pour empêcher le persécuteur de lui tourner autour.
Mais il ne s’est pas arrêté là. À un moment, d’autres personnes ont aussi été les témoins forcés de son harcèlement. «Tout le monde au bureau a été mis en copie de ses mails à la dame. Il envoyait aussi des messages à tout le monde sur leurs téléphones. Dans ces mails et messages, il utilise un langage très vulgaire et dégradant envers les femmes et surtout envers sa collègue.» Il n’aurait pas d’heure pour envoyer ces messages dégradants.
N’en pouvant plus, la femme harcelée s’est rendue au siège du ministère de l’Agro-industrie à Port-Louis pour porter une nouvelle plainte. Ce qui n’aurait pas plu à l’harceleur, qui a continué, de plus belle, à lui faire des avances déplacées et même à se montrer violent verbalement. «Il était comme obsédé. Il venait dans les bureaux et n’arrêtait pas de hurler et de dire des jurons. La femme qu’il n’arrêtait pas de harceler devait s’enfermer dans son bureau pour éviter de le croiser. Il a même agressé l’époux de cette dernière, lui brisant deux côtes, lorsque celui-ci est venu rencontrer le directeur pour se plaindre de l’attitude désobligeante du fonctionnaire envers sa femme, qui en est énormément affectée.»
Comme rien de concret ne se faisait au niveau du ministère, la dame a porté plainte à la police. Il a été arrêté puis libéré sous caution. Par la suite, indiquent nos sources, le tourmenteur a été transféré dans un autre bureau au sein du même ministère. Toutefois, même là-bas, il s’est mis à harceler les femmes. «Toutes les dames dans ce département ont peur de lui. Il les a menacées de viol. Il a même enlevé son pantalon pour leur montrer ses parties intimes en plein bureau. Il a aussi brandi un sabre, qu’il garde généralement dans sa voiture, sous leur nez, et a menacé de tuer tous ceux qui travaillent avec lui.»
Et comme si que cela ne lui suffisait pas de terroriser les femmes dans son nouveau bureau, le persécuteur revient presque tous les jours dans son bureau initial à Réduit pour continuer à harceler sa première victime. D’ailleurs, le mardi 14 février, il a même agressé un des employés du bureau de Réduit. Ce dernier a été blessé et il est en arrêt maladie. Le fonctionnaire a été une nouvelle fois arrêté et libéré sous caution.
Nos sources ne comprennent pas pourquoi, malgré ses excès de violence et son harcèlement continu, entre autres, cette personne est toujours en poste au ministère. «On dirait qu’il bénéficie d’une protection car peu importe ce qu’il fait, il reste en place. C’est nous, ses collègues, qui payons les pots cassés.» Ils révèlent que depuis deux ans, ils travaillent dans la peur au quotidien. «L’atmosphère au travail est très lourde.»
Du côté du ministère de l’Agro-industrie, nous avons tenté de contacter un fonctionnaire au département des Ressources humaines et nous avons laissé un numéro de contact pour que l’on nous rappelle. À l’heure où nous mettions sous presse, nous étions toujours dans l’attente d’une réponse.
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