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Réglementer la dimension des kanwars: la proposition fait l’unanimité parmi les organisations socio-culturelles
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Réglementer la dimension des kanwars: la proposition fait l’unanimité parmi les organisations socio-culturelles
Ils rappellent autant que possible d’éviter de porter de gros kanwars. Après la tragédie qui s’est produite jeudi dernier, les dirigeants des différentes organisations socio-culturelles sont unanimes : si besoin est, il faut une loi ou des règlements pour que les kanwars soient d’une dimension acceptable.
Même si Bhojraj Ghoorbin, le président de la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation (MSDTF) a laissé entendre que ce n’est pas le moment de parler d’une éventuelle réglementation, il a tout de même laissé entendre qu’il est en faveur de kanwars d’une certaine dimension.
Nidesh Rajkoomar, président de la Hindu Maha Sabha, soutient qu’il est souvent difficile de faire comprendre à certaines personnes qu’il faut porter des kanwars d’une certaine dimension. «C’est souvent dans la nature des humains d’agir ainsi.» Il est d’avis que toutes les organisations socio-culturelles et la Task Force doivent se pencher sur la nécessité de réglementer la dimension des kanwars. Mais pour cela, avance-t-il, les autorités devront annoncer bien en avance toute décision prise. Nidesh Rajkoomar soutient qu’on ne peut interdire tout d’un coup la circulation de ces kanwars sans avoir au préalable informer les pèlerins des risques qu’ils courent.
Kreshan Ramdhun, vice-président de la Hindu House, est, lui, catégorique. «Il faut interdire les gros kanwars.» Il compte préparer un document qu’il soumettra à la Task Force. S’il dit que chacun doit assumer sa responsabilité, il est quand-même d’avis que seules les autorités peuvent prendre des décisions fermes et légiférer. Elles doivent faire le premier pas. «Il ne faut pas que ces structures causent des ennuis aux pèlerins et aussi aux usagers de la route.»
Premchand Bhoojawon, président du Human Service Trust (HST), explique que cette tragédie donne à réfléchir. «C’est triste ce qui s’est produit et on ne peut pas jeter le blâme sur ces jeunes parce qu’il n’y a aucune interdiction de transporter des kanwars, peu importe leur dimension.» Toutefois, selon lui, le temps est venu de revoir cette pratique. Il soutient que toute décision doit être prise dans le consensus, soit avec les organisations socio-culturelles et la Task Force qui comprend aussi la police.
La Voice of Hindu ne chôme pas depuis le drame survenu à Mare-Longue. Selon son vice-président, Navin Unnoop, depuis que la nouvelle s’est répandue jeudi après-midi, alors que la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation (MSDTF) avait donné des instructions de ne pas se rendre ou quitter Grand Bassin avec des gros kanwars, il explique être descendu sur le terrain pour assister la force policière et canaliser les pèlerins. Il ajoute qu’une conférence de presse se tiendra prochainement et qu’entre-temps, une lettre sera envoyée à Pravind Jugnauth qui préside le Task Force Committee, lundi.
Parmi les points qui seront soulevés, la dimension des kanwar. Il est important désormais de venir avec des restrictions et des ‘guidelines’ sur la dimension des kanwars. «Aujourd’hui, on procède à des modifications, pe sey kass sistem. Il devrait être interdit de mettre des générateurs ou de l’essence à l’intérieur des kanwars. Nous, à notre niveau, nous demanderons une dimension standard pour tous. Et que ceux qui confectionneraient leur kanwar aient l’approbation de la Task force.» Notre interlocuteur explique qu’il déplore et, cela depuis plusieurs années, que des pèlerins manipulent les fils électriques sur la route avec des “bâtons”. «Nous ne devons plus accepter cela. Il y a un grand parking à La Marie, la police devra passer au crible les kanwars qui convergent vers le Ganga Talao et laisser ceux qui ne sont pas aux normes sur ce parking.»
Bhojraj Ghoorbin, président de la MSDTF, a, lui, fait comprendre que ce n’est pas le “right moment” pour prendre position sur la dimension des kanwars et des gros kanwars. «Allons aujourd’hui sympathiser avec les familles affectées par ce drame et puis on verra par la suite», a-t-il simplement déclaré.
Du côté de la police, l’inspecteur Shiva Coothen, responsable du Police Press Office (PPO), explique que l’annonce du commissaire de police, Anil Kumar Dip, à l’effet qu’il prendra des actions jeudi soir, n’a pas trait à une loi existant dans ce sens. «Ce n’est pas qu’il y a une loi contre les kanwars pas aux normes, mais ce sera des actions contre les structures qui pourront éventuellement mettre la vie d’autrui en danger.»
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