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Vente de fruits et légumes: un nouveau concept signé Vikram Gaonjur

20 février 2023, 16:00

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Vente de fruits et légumes: un nouveau concept signé Vikram Gaonjur

Après le décès de son père et de sa mère, intervenus en l’espace de cinq mois, Vikram Gaonjur a mis fin à sa carrière professionnelle en tant que graphiste pour mettre en place un nouveau concept de vente de légumes et de fruits, surtout locaux. Cet habitant de Camp-La-Boue, Montagne-Longue, a suivi les conseils de sa mère, qui lui demandait de ne pas «travay pou dimounn, travay pou to mem». 

Il y a quelques mois, Vikram Gaonjour a aménagé un espace d’environ 400 pieds carrés dans sa cour pour mettre en vente toute une variété de légumes et de fruits locaux. Pour les besoins de la demande, il met également en vente des fruits importés, notamment des raisins, des pommes, des oranges. Son père était planteur et il veut s’essayer à ce domaine, mais avec un nouveau concept. 

Ce qui différencie Vikram Gaonjur des autres marchands, qu’on trouve habituellement dans les coins de rue, est que ce sont des planteurs qui viennent livrer leurs produits chez lui et qu’il les vend à des prix concurrentiels. «Je vends les produits au même prix que certains grossistes paient. Je vise avant tout le petit consommateur. Si quelqu’un vient acheter pour revendre, il ne bénéficiera d’aucun tarif forfaitaire.» 

L’entrepreneur aide également les agriculteurs, ceux qui possèdent des champs. «Si un propriétaire dispose, mettons d’un arpent de terre, je lui donne une certaine somme d’argent, par exemple Rs 100 000 et je lui demande de ne cultiver que des piments . C’est à moi qu’il donne ses récoltes et petit à petit, j’économise une certaine somme d’argent jusqu’à la récupération de mon prêt de Rs 100 000. Le reste des recettes est à lui.» 

Vikram Gaonjur avait même lancé le concept de Pick your own qui existe dans beaucoup de pays d’Europe, notamment en Angleterre. Il est propriétaire d’un verger de letchis, non loin de chez lui. «J’invitais des gens à goûter à la quantité de letchis qu’ils pouvaient et ils payaient pour ceux qu’ils emmenaient avec eux.» 

Il a commencé sa publicité sur sa page Facebook et, chaque jour, il reçoit des centaines d’appels de personnes lui demandant le prix pratiqué. La majorité vient chez lui et repart satisfaite. Ces consommateurs viennent de loin. Lorsque nous l’avons rencontré à Montagne-Longue, une dame est venue de Midlands pour acheter des mangues mûres. Elles sont vendues à Rs 10 l’unité. Ces mêmes mangues qui sont achetées chez lui pour être revendues à Rs 30, Rs 40, voire plus ailleurs. Durant le week-end, il reçoit au moins 2 000 acheteurs. Comme il habite à côté, il est disponible plus de 18 heures par jour. 

Actuellement, avec la quantité de longanes disponibles, les prix pratiqués par lui défient toute concurrence. Il y a aussi des fruits rares qu’il met en vente, comme la pêche locale, l’atte, le coeur de boeuf et autres «jeanboche» et «jeanbourgeois». Le prix de la pomme de terre, qui est fixé à Rs 25 le demikilo, est vendu chez lui à Rs 3 moins cher. Il en est de même pour l’oignon. 

Vikram Gaonjur compte réaménager l’espace de vente mais les produits seront toujours en vente libre. Il n’affiche pas les prix sur les produits. Car il les vend au prix qu’il les a achetés à ceux qui sont au bas de l’échelle. «Je ne veux pas que quiconque vienne chez moi et reparte les mains vides.» 

Il a aussi une pensée pour un éducateur connu sous le nom de Mino, qui agit comme son conseiller.