La famille de Coralie Mathurin est encore bouleversée après le décès de la jeune femme de 22 ans. Son concubin, Kensor Alfred Alvinew, 26 ans, l’avait conduite à l’hôpital Dr Bruno Cheong, à Flacq, dans dimanche après-midi. Les médecins devaient malheureusement constater son décès. 

Si le jeune homme habitant Quatre-Soeurs avait dans un premier temps expliqué aux médecins que sa concubine a perdu connaissance après avoir consommé une boisson énergisante, en revanche, lors de son interrogatoire par la Criminal Investigation Division de Bel-Air, il a avoué avoir drogué Coralie Mathurin. 

«Mo’nn rod enn lavenn mo’nn pik li avek enn séring ladrog. Sa kantité doz lamem mo ti abitié donn li…» a expliqué ce maçon. Il a aussi conduit les enquêteurs sur la plage de Pointe-aux-Feuilles lors d’une descente où il a indiqué s’être débarrassé de la seringue. L’objet a été sécurisé pour analyses. 

Une autopsie pratiquée par le médecin légiste de la police hier après la levée de l’alerte cyclonique a attribué le décès de Coralie Mathurin à un oedème pulmonaire. Quant à Kesnor Alfred Alvinew, il a comparu devant le tribunal de Flacq. Une accusation provisoire de meurtre a été retenue contre lui. 

Les proches de Coralie Mathurin avouent qu’elle ne leur a jamais confié qu’elle avait des problèmes de cette nature. «Elle souffrait en silence. Lorsqu’elle venait nous rendre visite elle avait des bleus sur le bras. Nous l’avions interrogée. Elle ne disait rien et se mettait à pleurer. C’est à travers ses amis que nous avions appris qu’elle subissait des violences». Le couple s’est rencontré alors qu’il travaillait sur un chantier et s’est installé ensemble à Quatre-Soeurs il y a un an environ. 

Coralie Mathurin s’en va dans des circonstances dramatiques, comme son frère Mike Antonio Jean Lise il y a peu. Ce pêcheur de 39 ans habitant Bambous-Virieux était parti pêcher avec quatre camarades en décembre dernier. Leur embarcation avait chaviré au large de l’Îlot Flamants. Les autres pêcheurs avaient pu regagner la rive mais Mike Antonio Jean Lise avait disparu dans l’eau. Son corps, déchiqueté par des requins, avait ensuite été retrouvé. 

Les funérailles de la jeune femme sont prévues en ce mercredi 22 février, chez sa mère à Bambous-Virieux.