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Post-Freddy - Camp-Rodriguais: des sinistrés réclament une maison décente
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Post-Freddy - Camp-Rodriguais: des sinistrés réclament une maison décente
«Ankor zot mem… tou kou zot mem !» Ce refrain, elles en ont assez de l’entendre. Le cyclone Freddy, avec ses vents forts, a non seulement arraché des arbres mais a aussi levé le voile sur une situation qui perdure à Bambous, notamment à Camp-Rodriguais. Une centaine de personnes se sont rendues dans les centres de refuge, craignant que leurs maisons ne s’écroulent. Mardi, ces familles se sont rendues au bureau de la sécurité sociale de la région pour toucher l’allocation liée au mauvais temps. Mais elles avaient beaucoup de choses à dire…
«La zot pou vinn dir ankor nou mem la. Sak fwa zot kritik nou, mé personn pa poz kestion pou konpran kot vré problem-la été», déplore Margaret. Cette veuve, mère de quatre enfants, ne sait plus à quel saint se vouer. À chaque cyclone ou en cas de mauvais temps, elle vit le même scénario. Elle est contrainte de quitter sa maison de peur que la structure ne cède. Comme elle, d’autres familles font face à ce calvaire. «On n’a pas d’argent pour espérer avoir une maison de la NHDC. On ne mendie pas, on ne supplie personne. On veut juste un coup de pouce pour nous en sortir», déplore une autre mère célibataire. Aniella est catégorique : «Isi ti dimounn pé ed ti dimounn. Bann minis pa trouv zot, zot dir pou édé. Pa dir zot pa fer nanié, zot donn enn ti manzé tousala mé bizin aret problem la depi so rasinn.»
Mardi, ces familles se préparaient à quitter le centre de refuge mais ont pu compter sur la solidarité de jeunes artistes, dont Bomboklak et Bigg Frankii, mais aussi d’Abishek Gooransing, organisateur d’événements. Ce dernier explique qu’il était chez lui lorsqu’il a reçu un appel de son ami chanteur Bomboklak, faisant état de personnes en détresse, dont des enfants. Ne pouvant rester insensible, il a lancé un appel aux dons sur sa page Facebook et a pu récolter 80 repas pour soulager ces familles, dont du pain, des omelettes et du lait ainsi que des yaourts. Aujourd’hui, il lance un appel au gouvernement. «On ne demande pas grand-chose, juste un peu de considération pour ces personnes. Nous sommes là pour aider mais s’il vous plaît, aidez ces familles à trouver une petite maison. On ne demande pas des châteaux mais un endroit convenable pour qu’elles puissent vivre de manière décente.»
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