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Visage: Dilesh Sharma, l’élève qui depassera le maître

25 février 2023, 20:00

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Visage: Dilesh Sharma, l’élève qui depassera le maître

Son public est composé de jeunes comme de moins jeunes. Avec dextérité, ses mains captent et retiennent votre attention, réalisant des tours de magie comme il sait si bien le faire. Dilesh Sharma, fils du célèbre Ustad Rajah, suit les traces de son père et pourrait même le surpasser. 

Sa maison est sa scène. C’est le lieu fantastique où la magie prend forme. Cela a toujours été le cas et ce, depuis les débuts de son papa, Ustad Rajah, comme magicien. Et aujourd’hui, l’histoire de la magie se poursuit avec son fils, Dilesh Sharma, connu comme le Magician Rajah. 

Ce dernier a grandi, bercé par les tours de magie de son père. A présent, il a repris le flambeau et espère égaler, voire surpasser son mentor. Son premier public, celui qu’il a conquis avec non seulement son sourire mais aussi avec son enthousiasme, ce sont les enfants. «Je fais de l’animation pour les petits, aussi bien dans les hôtels que lors d’anniversaires.» 

Si l’on en croit cet habitant de Curepipe, comme Obélix, il est tombé dans le chaudron de la magie dès son plus jeune âge. Âgé de 35 ans, il dit avoir déjà 25 ans de carrière au compteur. C’est à travers sa compagnie SPV Mauritius Limited, qu’il vend ses talents de prestidigitateur. «Mes débuts, c’était avec papa que je les ai faits. Il m’a appris la base. Puis, je suis allé me perfectionner et étudier l’art de la prestidigitation en Inde.» 

Est-ce difficile de devenir magicien ? Il explique qu’il faut beaucoup de concentration. «Et puis, il faut avoir l’opportunité de pratiquer cet art.» Justement, il a eu l’occasion de s’exercer non seulement à Maurice mais aussi à l’étranger. «Et je reconnais que cela m’a grandement aidé.» 

Ce qu’il aime, c’est éblouir son public. «Devant des jeunes, il faut réaliser certains tours et aller un peu plus loin lorsqu’on se produit devant des adultes.» Sa spécialité, c’est le close-up, soit être près du public. «Quelques fois, je fais des tours devant un public de 20 à 40 personnes. Il faut jouer la carte visuelle et faire les membres du public prendre part aux tours. Mais j’aime aussi le one-to-one. Donc, être encore plus proche du public en utilisant des cartes, des foulards ou encore des pièces de monnaie.» 

En tout cas, il est très à l’aise dans son domaine, un peu comme le Canadien Luc Langevin ou encore le Français Gus le magicien. Et comme ces derniers, Dilesh Sharma est aussi maître dans l’art de parler en public. «Je suis à l’aise sur scène. C’est surtout après avoir travaillé pendant un moment au sein d’une radio privée que j’ai pu m’exprimer en public.» 

On lui demande si cela lui a été facile d’être reconnu comme un magicien à part entière, et non comme le fils du grand Ustad Rajah. «Au début, cela a été difficile de percer en tant que jeune. Mais mon papa m’a accompagné. Il faut dire qu’il a fait plusieurs exploits dans le passé. Aujourd’hui, il a 70 ans et n’exerce plus. Mais je suis fier quand les gens me disent que je lui ressemble, surtout quand je porte les vêtements de magicien.» 

Alors que sa passion continue à l’occuper, Dilesh Sharma rêve d’ouvrir une école ou même un centre de formation pour permettre aux jeunes et moins jeunes de s’exprimer en public. «Gérer, faire de l’animation, parler en public ou encore l’art de pouvoir échanger avec des enfants, c’est ce que j’aimerai faire. Tout le monde ne peut se mettre devant un micro et parler.» 

Et dans ses heures libres, il exerce aussi comme photographe. Mais ce qui est sûr, le monde de la magie peut reposer sur lui car il en assure la relève…