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Charles Tossé, éleveur d’animaux: «Je rêve d’acheter un terrain…»
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Charles Tossé, éleveur d’animaux: «Je rêve d’acheter un terrain…»
Peut-on s’enrichir en élevant des animaux ? Ce métier se trouve sous les feux des projecteurs depuis l’arrestation de Jean Hubert Celerine, alias Franklin. Cet habitant de Rivière-Noire dit avoir construit sa richesse grâce à l’élevage d’animaux, dans lequel il s’est lancé depuis tout petit. Il soutient avoir par la suite diversifié ses activités. Charles Tossé, éleveur de porcs, dresse, lui, un état des lieux complètement différent.
Charles Tossé brosse un tableau qui ne ressemble en rien à la belle vie. «Si ou pé travay zis dan lelvaz zanimo, ou pa pou kapav mem asté tousala. Trant banané mo nouri zanimo, mo rev asté enn térin pou mo bann zanfan vinn propriyéter, ziska ler mo pankor rési réaliz mo rev», confie-t-il.
Le quotidien de cet habitant de St-Martin, aujourd’hui âgé de 60 ans, débute très tôt le matin. Il possède une centaine d’animaux et avoue que c’est un métier très rude. «Li bien dir sa travay-la. Ou pa trouvé mem zénes intérésé pou fer sa aster. Mo nouri zanimo apré mo vann ar bann bousri», remarque CharlesTossé.
Il s’est lancé dans ce métier très jeune. Lorsqu’il rencontre sa future épouse, il est encore chômeur. Ses beaux-parents étant dans l’élevage d’animaux, il décide alors de suivre leurs pas. «Mo boper inn donn mwa enn bout pou mo nouri é mo ankor pé viv kot zot mem», relate Charles Tossé.
«Lorsqu’on fait ce travail, il n’y a pas de mauvais temps ou de cyclone. Nous sommes obligés de sortir pour nourrir les animaux», poursuit-il. Charles Tossé va récupérer de la nourriture très tôt à Ébène. S’il y a de la nourriture spécifique pour les cochons, il faut tout de même qu’elle soit variée. Il nourrit ses bêtes avec du pain et des tripes de poulet.
Le prix des aliments a augmenté à quatre reprises déjà en l’espace de deux mois. Quand ses porcs sont encore petits, il n’a pas le choix, il doit leur donner de la nourriture spécifique. Lorsqu’ils sont plus grands, il peut leur donner autre chose. «Nou bizin rod varyété pou konpansé é abitié zot manz lézot zafer», souligne Charles Tossé.
Malgré la dureté du métier et la cherté du coût de la vie, Charles Tossé n’a pas abandonné son rêve : faire l’acquisition d’un terrain qu’il léguera à ses enfants.
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