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Communiqué du Commissaire: ce qu’en pensent les policiers
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Communiqué du Commissaire: ce qu’en pensent les policiers
Le communiqué explosif a été relayé par le Government Information Service. Pour justifier pourquoi le non-appel du bureau du DPP est un «evil precedent», le CP argue que plus de 337 personnes sont actuellement en détention préventive pour trafic de stupéfiants. La quantité de drogue saisie sur elles de même que leur valeur marchande sont inférieures aux 40 kg de haschisch saisis dans la voiture de Bruneau Laurette estimés à quelque Rs 200 millions.
Selon Anil Kumar Dip, la libération de Laurette a créé un «dangereux précédent», arguant que les avocats des 337 présumés trafiquants (pas encore jugés, faut-il préciser), pourraient désormais réclamer la liberté conditionnelle pour leurs clients; et que si ces derniers sont libérés, cela aura un impact négatif sur la population et mettra en danger la sécurité des jeunes ainsi que le travail entamé par la police pour protéger la communauté dans son ensemble.
Criminels en col blanc dehors
Des membres de la profession légale condamnent les propos contenus dans le communiqué et rappellent que la liberté conditionnelle est un droit garanti à tout détenu sous le coup d’une accusation provisoire.
Mais que pensent les policiers eux-mêmes de cette missive ? Si certains prennent ce communiqué comme parole d’évangile, en revanche d’autres fustigent le CP. «Zis bann polisié ‘chatwa’ ki pou dakor ar sa kominiké-la.»
Ceux qui sont d’accord disent «bizin péna enn zistis a dé vites, éna ankor touzour ‘on remand’ pa pé gagn ‘bail’ alor zot ki fer zot pa pé gagné?» fait remarquer un officier. Un autre policier qualifie de «honteuse» la démarche du CP. «Kouma enn réprézan tan lapolis kapav vinn koz koumsa. Dan sa 337 ka-la, sak ka diféran é sakenn éna zot ‘ligne de défense’. Éna ladan inn ‘confess’ osi», confie un policier. «Mwa mo dir ou pa kapav CP kinn désid sa, pli lao kinn bizin fer li fer sa. Lapolis pa pé azir par li, la nou napli indépandan pé trouvé», poursuit un agent.
De son côté, un autre policier explique que c’est une décision de la cour de district de Moka. «A decision of the district court is binding only for the district court concern. It does not bound superior court. Donk nou pa pé trouvé kouma kapav éna ‘evil precedent’. La hiérarchie des autres cours, à savoir la cour intermédiaire ou la Cour suprême, n’est pas obligée de suivre ce que la cour de district de Moka a décidé dans un premier temps.»
Il se demande s’il n’est pas plus dangereux pour le public que des présumés escrocs, qui sont des as du crime en col blanc, soient en liberté conditionnelle dans la nature. Il se demande aussi pourquoi le commissaire de police n’ouvre pas plutôt des enquêtes pour faire la lumière sur les affidavits jurés en cour par Bruneau Laurette.
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