Publicité
Freddy: les habitants du sud-ouest pas épargnés
Par
Partager cet article
Freddy: les habitants du sud-ouest pas épargnés
Les cris des enfants et de leurs parents, les maisons et les cours inondées, des arbres n’ayant pas résisté aux rafales, des pylônes électriques qui sont tombés, les routes et les plages désertes… Bref, Freddy laisse une empreinte dans nos mémoires.
Direction Bambous, l'une des régions les plus touchées lors de fortes averses. Hormis l’eau qui envahit les maisons, les problèmes de glissement de terrain sont le pire cauchemar des habitants. Nicole, âgée de 40 ans, n’est pas au bout de ses peines. À chaque grosse averse, elle craint le pire. «J'habite ici depuis 18 ans. L'eau s'infiltre partout. J'utilise des draps et des couvertures pour protéger les lits et les vêtements de mes enfants (…), et chaque fois qu'il pleut, j'ai les larmes aux yeux parce que ma maison est inondée. Mais je sais qu'elle s'effondrera tôt ou tard», confie cette mère de famille de quatre enfants.
Plus loin, Ajay raconte que quand il pleut, sa maison est inhabitable et lors des dernières averses, au début de l'année, il a dû se réfugier chez son fils à Port-Louis. «En raison de fortes averses, ma maison a commencé à se fissurer partout. Les rats et les insectes en profitent pour entrer. J'essaie de colmater ces fissures mais l'eau s'infiltre dès qu'il pleut beaucoup. J'ai peur que ma maison cède sous la pression de ces averses et du vent», déplore le sexagénaire.
Même son de cloche pour Sophia Laval qui vit dans une maison en tôle à Tamarin. Elle s'est préparée du mieux qu'elle a pu pour affronter Freddy. «Je savais que le cyclone allait être une menace pour Maurice, alors j'ai préparé un sac avec toutes les commodités nécessaires pour mes enfants et moi. Nous allons nous réfugier chez ma sœur à Vacoas», dit-elle.
Outre les dégâts causés par Freddy. Qui dit cyclone dit aussi «roti et curry de poisson».
«Enn ti la pli p tombé, enn ti di vent p baté, autour enn bon roti cari poisson avek la famille. Pena narien pli top ki sa», dit Jean-Philippe, habitant de Bel Ombre. Et d'ajouter que par ce temps cyclonique, il en profite au maximum avec sa famille, car personne ne va travailler. «J'ai rarement l'occasion de m'asseoir autour d'un délicieux repas familial, car je travaille le soir et je rentre chez moi le lendemain, pour mes enfants c'est l'inverse. À chaque fois qu'il y a un cyclone, on vit des moments très intenses en famille», conclut notre interlocuteur.
Publicité
Les plus récents