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Manifestation réclamant la démission du Commissaire de police: les membres de LPM interpellés, arrêtés et relâchés
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Manifestation réclamant la démission du Commissaire de police: les membres de LPM interpellés, arrêtés et relâchés
Ils étaient remontés, outrés et voulaient faire entendre leurs voix devant les Casernes centrales hier matin. Les membres du parti Linion Pep Morisien (LPM) ont manifesté devant le poste de police de Line Barracks hier pour demander la démission du Commissaire de police Anil Kumar Dip après que ce dernier ait critiqué la décision du DPP concernant la libération de Bruneau Laurette.
C’est vers 10 heures que la situation a commencé à s’activer devant les Casernes centrales. La police s’est mobilisée en nombre avec la présence d’une vingtaine de policiers de la force régulière, les limiers de la Central CID, des officiers de la National Security Service (NSS) qui seront rejoints plus tard par les limiers de la Special Supporting Unit (SSU).
Le message semblait clair : le moindre faux pas se payera cher. Les premiers manifestants vont se pointer vers 10h20 munis de pancartes notamment Ivor Tan Yan, Raouf Khodaboccus, Jean Claude Barbier, Christian Bernard et Neena Ramdenee. Ces derniers auront à peine le temps de s’installer devant les Casernes centrales qu’ils seront approchés par les policiers qui leur feront comprendre qu’ils ont eu l’ordre de ramasser toutes les banderoles et pancartes.«Kifer zot pena badge lor zot. Polisye ou ? Kisanla ou ? Lor ki lalwa ou pe sezi mo banderole ?», répliquera Ivor Tan Yan.
Christian Bernard sera le prochain ciblé. La police arrachera des mains de ce dernier des pancartes. Petit à petit, chacun des manifestants verront leurs pancartes être emportées par la police. Le ton va monter. Raouf Kodabaccus prendra la parole questionnant les policiers sur les raisons de saisir les dites banderoles. Il sera informé que sa manifestation était illégale car ils étaient à plus de 12 personnes. «Ena plus ki 12 parski ena zournalis osi la», expliqueront les officiers de police aux manifestants.
Les membres de LPM traînés jusqu’au poste de Line Barracks
«Zot ena zis 2 minit !!»Tel sera l’avertissement d’un policier à Raouf Khodaboccus avant que la police ne procède à l’arrestation des manifestants. Christian Bernard sera le prochain ciblé. La police arrachera des mains de ce dernier des pancartes. Petit à petit, chacun des manifestants verront leurs pancartes être emportées par la police. Le ton va monter. Raouf Kodabaccus prendra la parole questionnant les policiers sur les raisons de saisir les dites banderoles. Il sera informé que sa manifestation était illégale car ils étaient à plus de 12 personnes.«Ena plus ki 12 parski ena zournalis osi la», expliqueront les officiers de police aux manifestants.
Au total, huit personnes seront arrêtées dont des membres de Linion Pep Morisien et Rassemblement Mauricien notamment Raouf Kodabaccus, Jean Claude Barbier, Neena Ramdenee, Nyanmedkhan Jamalkhan, Cader Hossenboccus, Raffiq Khodabux, Christian Bernard et Ivor Tan Yan. Ils seront placés au poste de police de Line Barracks. S’en suivra un défilé d’avocats, notamment les membres des Avengers avec l’arrivée d’Anoop Goodary suivi de Sanjeev Teeluckdharry. Le panel d’avocats sera constitué et comprendra de Sanjeev Teeluckdharry, José Moirt, Arassen Kallee, Anoup Goodary, Krishna Sawoo, Nabil Kaufid et Ibne Kaudabaccus. Nando Bodha viendra aussi sur le lieu et exprimera son mécontentement. «Le pays est en danger. Comment peut-on prendre une telle décision surtout qu’il n’y avait que huit manifestants ? Est-ce une dictature ? Zame monn al andan me zordi mo ti kapav fini andan»,s’exclamera Nando Bodha.
Après plusieurs heures au poste de police de Line Barracks, les manifestants seront conduits en cour de district de Port Louis. La charge sera prononcée : «Taking part in an unlawful assembly». Néanmoins, une fois présentés en cours, c’est en hommes libres que les manifestants quitteront la cour de district de Port Louis.
José Moirt plaidera en cour :«Il est reproché aux accusés d’avoir tenue une manifestation illégale de plus de 12 personnes mais il n’y a que 8 personnes devant vous. Est-ce ok ?». La magistrate se prononcera. Les accusés seront libérés sur un non monetary bail n’ayant qu’à payer des frais administratifs de la cour soit Rs 11,750 ainsi qu’une reconnaissance de dette de Rs 15,000. En ce qui s’agit de la charge provisoire d’illegal assembly, les avocats ont fait appel et une demande de strike out et ils devront retourner en cour le 24 mars prochain pour connaître la décision du Directeur des Poursuites Publiques.
«Nous sommes dans une dictature»
Les manifestants ont pris la parole après leur libération et se sont tous mis d’accord sur un point : le pays a basculé dans une dictature. Dev Sunnasy a expliqué que cette situation ne les a point freiné. «Kapav lot kou nou pou manifeste dan lakour Caserne.»
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