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Shakeel Mohamed: «Mo gagn per pou res dan Moris»

8 mars 2023, 07:00

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Shakeel Mohamed: «Mo gagn per pou res dan Moris»

C’est dans l’après-midi d’hier le mardi 7 mars, que Shakeel Mohamed s’est rendu au bureau de la Major Crime Investigation Team (MCIT) Sud, aux Casernes centrales. Il a été longuement interrogé – pendant quatre heures plus précisément – en présence de son avocate, Mᵉ Yanilla Moonshiram, avant d’être autorisé à rentrer chez lui. La raison de sa convocation ? Le fait qu’un de ses clients ait changé de version en cours de route. Celui-ci est suspecté d’être impliqué dans le meurtre de Jean Desveaux Augustin, tué en juin 2021 à Karo Kalyptis

Shakeel Mohamed, qui s’est entretenu avec la presse après son interrogatoire under warning, a expliqué que les hommes de l’ASP Ghoora lui ont dit que son client, qui jusqu’ici avouait sa participation au meurtre, s’est finalement rétracté en soutenant que son avocat – Mᵉ Mohamed donc – lui avait demandé de changer de version. L’homme de loi nie ces allégations, en avançant qu’à la date mentionnée par la police, il se trouvait au Parlement pour la présentation du Budget et qu’il s’était par la suite rendu sur le plateau de Top FM pour participer à une émission animée par Murvin Beetun. 

Le député rouge soutient qu’il se sent persécuté. «Mo gagn per pou res dan Moris. Mo sékirité népli asiré ek népli éna démokrasi», a-t-il avancé, avant d’ajouter qu’il s’agit peut-être là de représailles car il est l’avocat de Bruneau Laurette. 

Pour rappel, le 10 juin 2021, Jean Desveaux Augustin, un Rodriguais de 57 ans habitant Résidence Florida, à Baie-du-Tombeau, avait été enlevé et battu à mort. Ce sont des habitants de la localité qui devaient alerter la police après avoir entendu les cris de la victime. Il se trouvait dans un état semi-comateux lorsque la police d’Abercrombie l’a retrouvé dans une maison à Karo Kalyptis. Il devait cependant décéder peu après son arrivée à l’hôpital. L’autopsie a attribué son décès à la suite d’un choc hémorragique. 

La police devait alors découvrir que la victime avait été tabassée et qu’un règlement de comptes, avec pour toile de fond un trafic de drogue, en serait la cause. Plusieurs suspects avaient été arrêtés et certains avaient avoué qu’ils avaient été payés pour agresser le Rodriguais.