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Médicaments: les pharmaciens toujours contre tout contrôle de prix
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Médicaments: les pharmaciens toujours contre tout contrôle de prix
Le Conseil des ministres a avalisé, vendredi 3 mars, un regressive mark-up sur huit des 11 types de produits pharmaceutiques, incluant plus de 550 articles comme les produits biologiques, anticancéreux, cardiovasculaires, antidiabétiques, antihypertenseurs, inhalateurs, les vaccins et les produits antiacides, et un maximum mark-up de 30 % sur tous les autres produits pharmaceutiques. Si, pour certains, comme Suttyhudeo Tengur, le président de l’Association de la protection de l’environnement et des consommateurs, cette mesure avalisée est dans l’intérêt de la population, les pharmaciens, eux, sont contre et maintiennent leur position.
Les membres exécutifs de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM) se sont rencontrés en début de semaine. Déçus, ils ont décidé de faire part de leur position aux autorités. «Une lettre a été envoyée au ministère du Commerce, en copie au ministère de la Santé et au Premier ministre, pour faire part de notre désaccord par rapport à cette décision. Il n’y a pas eu de la consultation avec les différents stakeholders de la PAM», nous fait part Chetan Rambans Dookun, président de la PAM. Il ajoute que d’autres décisions seront prises lors d’un «special meeting» avec tous les membres.
Siddick Khodabocus, président de l’Association des petits et moyens importateurs et de l’Union des pharmaciens, soutient, pour sa part, que «même si on enlève toute la marge sur un produit, il sera cher. Il y a l’appréciation des devises étrangères. Nous ne sommes pas des fabricants. Depuis le Covid-19, il y a eu un chamboulement dans la chaîne d’approvisionnement. Le prix des matières premières a augmenté. Un conteneur de 40 pieds peut coûter jusqu’à 8 000 dollars. Tout cela contribue à une augmentation de toutes les denrées de base, pas que des médicaments.»
Pour lui, éliminer quelques pourcentages sur le prix ne changera rien. «C’est un vrai faux débat au détriment des professionnels du secteur qui est à la disponibilité du public. On vient couper notre marge et nous faire avoir un manque à gagner. Où est la logique ? C’est très difficile d’opérer avec le pouvoir d’achat en baisse. Il y a aussi une saturation de pharmacies. Couper la marge de profit vient rajouter de l’huile sur le feu. (…) Une regressive mark up peut être appliquée sur les produits de référence qui sont chers et non sur les médicaments génériques.» Siddick Khodabocus demande au gouvernement de revoir cette décision.
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