Les proches du petit Winsley Appou, âgé de trois mois, lui ont dit un dernier adieu jeudi après-midi. La cérémonie funéraire du nourrisson a eu lieu à l’église Notre-Dame-de-Fatima à Triolet. Il a ensuite été conduit dans sa dernière demeure au cimetière de Bois-Marchand. 

La famille a été frappée par une nouvelle bouleversante le 8 mars. Le monde d’Elza Fabienne Ami et d’Hansley Appou s’est écroulé subitement lorsqu’ils ont appris que leur bébé de 3 mois avait rendu son dernier souffle après qu’on lui ait donné un biberon de lait ce matin-là. Le père, qui travaille comme barman sur un catamaran et est domicilié à Pointe-aux-Piments, avait déposé l’enfant dans une crèche à Triolet.  Le bébé y passait ses journées depuis le 23 février car la maman devait reprendre le travail en mars après son congé maternité. «Nous y avons admis le bébé depuis le 23 février pour son adaptation. Nous leur avons confié notre fils en pensant qu’il sera en sécurité. Pour moi il y a eu négligence du personnel. D’ailleurs j’ai eu plusieurs versions lorsque j’ai demandé des explications à la directrice et aux caregivers. Je demande que la police fasse une enquête en toute transparence dans cette affaire. S’il y a eu faute et négligence, il faut qu’ils assument leur responsabilité», confie Hansley Appou. 

Ce serait vers 11 hrs 30 qu’un membre du personnel aurait remarqué que le bébé ne bougeait plus, alors qu’elle était venue lui changer ses couches. Il y avait des traces de sang sur les lèvres du nourrisson. Il a été a conduit au Mediclinic de la région. Le médecin de service a constaté le décès de l’enfant après avoir tenté en vain de le réanimer. L’autopsie pratiquée par le médecin légiste de la police, le Dr Prem Chamane, a attribué le décès à une asphyxie due to aspiration of stomach. 

Après le drame, la gérante de la crèche a été entendue par la police de Triolet. Elle a expliqué qu’elle est la propriétaire de l’institution depuis 9 ans et est enregistrée auprès des autorités. Il y a actuellement 38 enfants de 3 mois à 3 ans qui fréquentent l’établisssement. 

Contactée, la gérante de la crèche n’a pas souhaité pour le moment revenir sur cette affaire, l’enquête étant en cours. Une «babysitter» a été arrêtée aujourd’hui pour négligence. Elle a comparu devant la justice avant de retrouver la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 15 000.