Ketiana Keisler, huit ans, a fait une chute mortelle du balcon de l’appartement de ses parents au deuxième étage. Le même jour, elle avait dansé à l’école pour célébrer l’Indépendance.

La NHDC de Palma est en deuil depuis le terrible drame de lundi soir, quand Ketiana Keisler, huit ans, est tombée du deuxième étage de l’immeuble. Sa mère Mirella, accablée, n’arrive toujours pas à comprendre comment un tel malheur a pu arriver. 

«Nous venions de ramasser nos oiseaux à l’intérieur. J’ai entendu un bruit énorme. J’ai pensé que c’était un vase à fleurs sur le balcon qui était tombé avec le vent, mais ce n’était pas le cas. C’est Ketiana qui était tombée. Je ne peux expliquer ce qui a pu se produire subitement et comment elle s’est retrouvée par terre», pleure Mirella Keisler. 

Peu avant l’incident, Ketiana, en Grade 3 à l’école Saint Enfant Jésus, était rentrée à la maison toute contente. Elle avait dansé à l’école dans le cadre des festivités de l’Indépendance, ajournées à lundi car vendredi il n’y avait pas d’école en raison de l’avis de fortes pluies. «Maman, j’ai bien dansé. Mes professeurs ont aimé ma performance», disait la petite, toute heureuse. Sa mère raconte qu’elle avait mis tout son coeur pour préparer une danse. Depuis dimanche, elle ne cessait de répéter et avait même demandé à son père de danser avec elle. Ketiana était une vraie boule d’énergie et très joviale. Elle était très active et accompagnait sa mère qui fait du social dans le quartier. 

Un voisin, qui a été témoin de la scène bouleversante, n’a pu aller travailler mardi, raconte une habitante de l’immeuble. «Il était sur le parking et il a vu Ketiana tomber. Elle était dans une mare de sang. Il a appelé sa mère et les a transportées à l’hôpital de Candos. Il n’a pu fermer l’oeil de la nuit», raconte l’habitante. Les médecins de service ne devaient malheureusement que constater que Ketiana avait déjà poussé son dernier souffle. «Nous sommes anéantis. Nous avons assisté à la naissance de Ketiana. Nous avons aussi assisté à son départ dans des conditions atroces», poursuit-elle, la voix nouée. 

Les cris joyeux de la rayonnante Ketiana qui ne résonneront plus dans la maison et dans l’immeuble manqueront à ses proches. Ses voisins racontent qu’ils avaient l’habitude de la voir jouer au rez-de-chaussée. L’autopsie pratiquée par le médecin légiste de la police, le Dr Prem Chamane, a attribué le décès de Ketiana à des blessures intracrâniennes. Ses funérailles sont prévues aujourd’hui.