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Mauritius Telecom: Sherry Singh intéresse soudain la FIU
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Mauritius Telecom: Sherry Singh intéresse soudain la FIU
Une demande de la Financial Intelligence Unit (FIU) pour geler des biens de cinq personnes refusée par la Cour vendredi dernier. La FIU s’est-elle encore une fois montrée trop pressée ? Comme dans l’affaire des fonds souverains libyens ?
Vendredi dernier, la FIU aurait subi un revers devant la Cour suprême pour sa demande ex-parte de gel des biens de cinq personnes, y compris du couple Singh. Il faudra qu’elle revienne avec des arguments plus solides, paraît-il, pour arriver à ses fins.
Selon nos renseignements, la requête manquait d’éléments justifiant sa mise à exécution. Mais pourquoi la FIU s’est-elle réveillée si brusquement et en présentant un dossier incomplet ? Selon un proche de Sherry Singh, l’ordre serait venu d’en haut et est donc politique. Le retour en public de l’ex-CEO de Mauritius Telecom (MT), en compagnie de Bruneau Laurette, est-il la raison de cette demande auprès de la Cour suprême ? Contacté, Sherry Singh nous déclare qu’il s’y attendait «après la création de One Moris». Il dit demeurer totalement serein car n’ayant rien à cacher.
Compte à l’étranger
Une proche de Sherry Singh, se référant aux attaques de Pravind Jugnauth dans ses déclarations à la presse contre l’ex-CEO de MT, se désole : «Il n’y avait personne pour défendre Sherry Singh. Et lorsque le Premier ministre a parlé de compte à l’étranger de Sherry Singh, aucun journaliste n’a jugé bon de demander au Premier ministre si lui et son épouse détiennent des comptes à l’étranger.» On nous confirme que la demande de la FIU visait aussi la fille de quatre ans du couple Singh et de deux enfants en bas âge d’un ancien hautcadre de Huawei.
Un avocat est, lui, d’avis que l’ex-Asset Recovery Unit, qui était avant janvier 2016 sous le Directeur des poursuites publiques et qui est devenue l’Asset Recovery Investigation Division, tombant sous la FIU, «est maintenant un outil politique aux mains du pouvoir». Il nous rappelle que la FIU, à son tour, est désormais sous la tutelle du bureau du Premier ministre et non du ministère de la Bonne gouvernance. De plus, ajoute-t-il, «je ne crois pas que la FIU détient les connaissances et expériences nécessaires en asset recovery». Cela expliquerait, selon lui, l’insuccès devant les juges.
À la FIU, on nous assure que c’est depuis novembre 2022 qu’elle avait fait des demandes d’information contre 25 personnes, toutes pas nécessairement ex-employées de MT. Un Indien dealer en cuivre est cité de même qu’un ancien haut cadre de Huawei Maurice. Huawei est donc toujours concernée même si un ministre s’était rétracté après avoir lancé des accusations publiques contre la firme chinoise.
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