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Commerce: les pharmaciens grincent des dents contre les marges de profits qui rétrécissent
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Commerce: les pharmaciens grincent des dents contre les marges de profits qui rétrécissent
«Regressive mark-up». Voilà un concept qui divise. D’un côté, Xavier Duval, leader de l’opposition se dit heureux de constater que le gouvernement ait enfin décidé d’introduire le «regressive mark-up», c’est-à-dire la marge de profits en baisse sur les prix des médicaments qui augmentent le plus. Cette décision, dit-il découle directement de sa Private Notice Question (PNQ) posée au ministre du Commerce et de la Protection des Consommateurs le 19 avril 2022.
Mais les membres de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM) sont d’un tout autre avis. En conférence de presse hier, ils soutiennent que le regressive mark-up est comme un coup de massue sur le secteur. «Nous sommes conscients que les prix des médicaments augmentent mais nous ne sommes nullement les responsables de cette hausse», ont-ils martelé. Avant de faire ressortir qu’ils sont les «victimes» de cette décision du gouvernement.
Selon le PAM, pas moins de 70% de la population se tourne vers la santé publique. Résultat : les pharmaciens se partagent 30% du marché. «Quand on parle d’un mark-up de 35%, nous n’avons pas 35% de profits, les profits sont répartis sur toute la chaine, entre l’importateur, le grossiste et le distributeur.» Pour sa part, le leader de l’opposition avait dit, après l’annonce officielle, que l’introduction de ce regressive mark-up «veut tout simplement dire que les pharmaciens bénéficieront d’une plus grande marge de profit sur les médicaments moins coûteux, et une plus petite marge sur ceux dont les prix sont supérieurs. Ce qui va les encourager à commercialiser des produits moins chers au bénéfice des consommateurs.»
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