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Capture illégale de singes: une réunion d’urgence hier du ministère de l’Agro-Industrie

19 mars 2023, 16:00

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Capture illégale de singes: une réunion d’urgence hier du ministère de l’Agro-Industrie

La police aurait-elle mis la main sur un important trafic de singes ? 250 macaques en captivité ont été retrouvés à Jin Fei, vendredi soir par la police et des officiers du ministère de l’Agro-Industrie. Ces singes allaient-ils être exportés ? Et d’où viennent-ils ?

Selon les informations disponibles, vendredi soir, une équipe du poste de police de Terre-Rouge, une équipe de la CID sous les commandes de l’Inspecteur Mohess ainsi que des officiers du ministère de l’Agro-Industrie et la Striking Team de la Wildlife ont mené une opération à Jin Fei. Ils ont pu mettre la main sur 250 singes qui étaient en captivité dans un bâtiment. Le propriétaire, un dénommé Shaffick Jumun a été arrêté puis relâché sur parole par la police. Il a expliqué qu’il avait fait une application pour l’exportation de singe au ministère concerné et qu’il attendait une réponse.

Le principal concerné n’aurait toutefois pas expliqué d’où provenaient ces primates. Mais une chose est sûre, ces 250 singes ne font pas partie d’un élevage et auraient été capturés dans nos forêts. Comment le suspect s’y serait pris ? Pièges, filets ou autres ? C’est la question que se posent plus d’un. Entre-temps, le ministère de l’Agro-Industrie a convoqué, hier, une réunion urgente avec les cinq éleveurs légaux de singes à Maurice. Ainsi, leur expertise a été sollicitée pour le transfert de ces animaux vers un lieu sous le contrôle du gouvernement et où leur bien-être sera assuré, apprend-on.

(Photo d'illustration)

Selon certaines sources, ces singes seraient capturés et non volés d’un élevage existant. Qu’allait-on en faire ? L’on explique que ces singes allaient être exportés et non vendus sur le marché local car il est illégal d’avoir un singe comme animal de compagnie. Les exportations sont faites surtout vers les grands laboratoires américains et européens. Ces derniers exigent toutefois un traitement adéquat, non seulement dans l’exportation mais aussi dans la façon dont ces primates sont élevés. Selon un éleveur, les exportations dans ce cas n’étaient certainement pas destinées à des institutions reconnues. «Ces singes étaient sûrement destinés à des trafiquants.» Qui sont-ils ? On explique qu’il s’agirait peut-être des laboratoires non reconnus ou des revendeurs d’animaux à l’international.

De plus, fait-on ressortir, il est difficile d’obtenir un permis pour ces exportations. «Ceux capturés dans la nature ne sont de plus pas autorisés à l’exportation. Seuls ceux provenant d’établissements faisait légalement l’élevage de primates peuvent être exportés.» Toujours selon un éleveur, ce qui s’est passé est sans précédent et semble n’avoir aucun sens. On se rappelle aussi le bois de santal blanc et les oiseaux dans le passé. «Assiste-t-on à un commerce illégal à grand échelle de primates ? Si une exportation illégale allait se faire, on se demande comment cela se passerait-il sans être découvert. L’exportation de bois peut être dissimulée et encore… Mais l’exportation de singes est plus difficile.» C’est pour cela que, nous dit-on, ces singes allaient fort probablement quitter le pays clandestinement par des speedboats vers des navires au large de nos côtes. Un autre éleveur est d’avis que ces singes ont été capturés en attentant que les personnes impliquées obtiennent un permis en bonne et due forme pour leur exportation. C’est, dit-il, l’explication la plus logique. Nous avons sollicité une réaction officielle du ministère de l’Agro-Industrie mais n’avons eu aucun retour.