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Cinq ans depuis que son fils, soupçonné de meurtre, a disparu
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Cinq ans depuis que son fils, soupçonné de meurtre, a disparu
Cinq années se sont écoulées depuis la disparition de son fils. Quoiqu’un soupçon de meurtre pèse sur ce dernier, son cœur de mère ne cesse de saigner. Cindy Bibi ne demande qu’à le retrouver.
Depuis le 16 février 2018, Cindy Bibi n’a pas retrouvé son fils, ni n’a eu ses nouvelles. Ses proches et elle n’ont cessé de le chercher, mais en vain. Ils ont contacté tous ses amis et connaissances, mais personne n’a plus entendu parler de lui. «Tout ce que je veux, c’est retrouver mon enfant. Coupable ou pas, la justice devra trancher. Mé mwa an tan ki so mama, mo bizin koné kot mo piti été, eski li ankor vivan», pleure cette habitante de Cottage.
Son fils est soupçonné d’avoir tué Chandeemooniah Goonoo, une habitante de Cottage, âgée de 68 ans. Ce jour-là, c’est en revenant de son travail que Cindy Bibi, également habitante de Cottage, apprend qu’un crime a eu lieu dans la localité. «Mo’nn trouv enn lafoul, mo’nn al gété, lerla dimounn pé dir sa bolfam-la inn mor, kikenn inn pwaniard li», se souvient-elle.
À peine qu’elle rentre chez elle, des habitants de la localité lui annoncent que le criminel n’est nul autre que son fils, Andy. «J’ai alors appelé mon fils pour lui demander s’il a bien commis ce crime. Il m’a alors dit que non, qu’il sort de Bois Marchand et qu’il se rend maintenant à Curepipe. Ma famille et moi, nous nous sommes alors rendues sur le lieu du crime et là, les gens se sont mis à dire que c’est Andy qui a commis le crime. Nou’nn dir si pann trouvé, pa kapav akizé. Mé si linn fer sa, lapolis bizin fer so travay.»
Quand elle retourne chez elle, elle voit débarquer la police et celle-ci procède à une fouille de sa maison. Les policiers prennent aussi plusieurs effets du suspect et expliquent qu’ils devront effectuer des analyses. Elle se souvient d’avoir à nouveau téléphoné à Andy pour lui dire de se rendre chez sa sœur à Notre Dame, le lendemain. «Quand je l’ai vu, je lui ai dit de me regarder et de me dire, si c’est lui le coupable.»
Andy se serait alors jeté sur le lit et s’est mis à pleurer en disant qu’il est effectivement le coupable et ce fut un choc pour tout le monde. «Mo’nn dir li si tonn fer sa, mo pran twa nou al stasion. Li dir mwa li pa pou dir mwa nanyé aster la, nou al stasion. Mé mo ti démann li si éna enn lot dimounn ek li, ek li ti dir mwa ki li pa pou kapav vann sa dimounn-la, parski li éna zanfan», raconte Cindy.
Elle se souvient alors que lorsqu’ils prenaient la porte pour se rendre au poste de police, une fourgonnette est arrivée et un policier a placé une arme sur la tête du beau-frère d’Andy croyant qu’il s’agissait de ce dernier. «Lorsque Andy a vu cela, il a pris la fuite. Linn sové, lapolis inn galoup deryer li mé pann rétrouv li.» C’est là, la dernière fois qu’elle a vu son fils. La police avait alors embarqué ses proches pour des interrogatoires.
Cindy Bibi soutient qu’au poste de police, un des policiers avait lancé des menaces. «Li ti dir nou kan nou pou gagn Andy, pa krwar nou pou gagn li vivan, nou pou gagn li mor. Sa parol-la inn res a traver mo lagorz tou sa létan-la.»
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