La Listed Companies Minority Shareholders Association (LCMSA) se pose des questions en prélude à la tenue de la prochaine Assemblée Générale Annuelle (AGM) d’Air Mauritius Ltd. Ses interrogations portent sur les droits des actionnaires minoritaires, sujet qui a été abordé lors d’une conférence de presse à Jade Court, PortLouis, vendredi matin.

«Depuis des années, nous attirons l’attention sur la façon dont est gérée la compagnie aérienne nationale. Comment se fait-il qu’une compagnie décide de faire une ‘compulsory aquisition’ des «shares» des actionnaires minoritaires même si beaucoup ont écrit pour faire part de leur refus à l’acquisition obligatoire ?» se demande Raj Ramlugun, secrétaire de la Listed Companies Minority Shareholders Association (LCMSA). Il déplore par ailleurs la baisse de la valeur, imposée à Rs 5,80.

Pour ce qui est de l’assemblée générale annuelle (AGM), Awadh Balluck, le président de LCMSA, estime que ceux qui ont refusé de vendre leurs actions devraient y être invité. «Ceux qui n’ont pas accepté de vendre leurs actions, comme moi, nous nous considérons toujours comme actionnaire.» Selon les membres de LCMSA, une procédure aurait pu être mise en place pour garder ceux qui refusent de vendre leurs actions.

Pour Raj Ramlugun, il y a des leçons à tirer d’une entreprise qui vient de sortir d’une crise sans précédent mais qui n'est pas tirée d’affaire. «Quel est le bilan financier d’Airport Holdings Ltd (AHL) ? Quel est son «business model» ? (…)» Après la vente des avions et les licenciements, la LCMSA craint pour la gestion. «Nous comprenons que les circonstances n’étaient pas pareilles, mais gouverner, implique de prévoir.» Raj Ramlugun remet aussi en question les recrutements, les nominations et les contrats. Il estimé que les stratégies utilisées pour rebooster les compagnies aériennes dans le monde devraient être considérées pour la compagnie nationale. En outre, la LCMSA s’interroge sur la proposition des membres de l’opposition de permettre à MK de remonter la pente.