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Produits pour les bouts de chou: le portefeuille pleure comme un bébé
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Produits pour les bouts de chou: le portefeuille pleure comme un bébé
Face à la cherté de la vie, de nombreux parents ont du mal à joindre les deux bouts pour élever leur enfants. Avec des dépenses qui se concentrent sur les aliments, les couches et les soins, entre autres, et le pays qui importe plus de 70 % des produits pour bébés, comment les parents gèrent-ils la situation ?
Au rayon des produits pour bébés dans les supermarchés, les prix suscitent l’inquiétude. La boîte de 900 g de préparation lactée coûte entre 544 et 633 roupies. D’autres valent 462 roupies ou 479 roupies la boîte. Quant au petit pot de 130 g de nourriture pour bébé, il se vend entre 40 et 50 roupies l’unité, Les autres produits de base nécessaires aux bébés, comme les biberons et les tétines, se vendent en moyenne entre 300 et 600 roupies.
«Seuls les couches et les produits alimentaires coûtent plus de 3, 000 roupies par mois. Nous devons ensuite acheter les produits d’hygiène tels que le shampooing, la crème, entre autres. Avec les vêtements, les chaussures, et ensuite les frais médicaux tels que les consultations pédiatriques et les besoins nutritionnels, le montant arrive à environ 10 000 roupies par mois…», nous confie un parent. «Heureusement…» dit-il, «mes parents peuvent s’occuper de mon bébé quand mon épouse et moi sommes au travail. Nous n’avons donc pas besoin d’une baby-sitter.»
Cependant, bien que ce couple perçoive ensemble un revenu relativement décent, l’épargne est difficile à maintenir, après que les récentes hausses du repo rate ont fait augmenter le taux de remboursement de l’emprunt et entraîné des déductions mensuelles plus conséquentes des salaires des citoyens. «Un montant supplémentaire de 3 000 roupies est maintenant déduit de mon salaire. Alors que les salaires mensuels sont restés les mêmes, tout le reste est devenu plus cher.»
«Investissement coûteux»
Ce couple n’est pas le seul à devoir faire face à des difficultés économiques pour pouvoir élever une famille. Rizwaan, père de jumeaux âgés de 2 ans, temoigne que «le lait qu’ils consomment est passé de 390 roupies à 425 roupies en quelques mois. En général, la dépense totale peut s’élever à environ 20 000
roupies par mois.» Et ce chiffre ne cessera d’augmenter dans les mois à venir. «Il y aura aussi les besoins éducatifs des enfants - matériel scolaire, uniformes, entre autres.»
Malgré que différentes marques proposent plusieurs produits pour bébés à des prix inférieurs, des parents restent attachés à leurs marques habituelles, qui coûtent relativement plus cher. Kavisha, mère d’un nourisson, explique que bien qu’il existe plusieurs options, contrairement aux adultes, qui peuvent s’adapter à une variété d’aliments, de produits de santé ou d’hygiène, les petits sont très sensibles et vulnérables. «Le risque que mon nourisson souffre de la nausée ou de la diarrhée provoquée par le lait d’une autre marque, ou de rougeurs causées par les couches d’une autre marque, est bien réel. D’où l’obligation pour plusieurs parents d’acheter, quel qu’en soit le prix, les produits de marque habituels.»
Compte tenu du coût élevé de la vie à Maurice, avoir un enfant est-il potentiellement devenu un «investissement coûteux» qui pourrait désormais faire réfléchir beaucoup avant de se mettre en position de devenir parents ? «Je trouve difficile de joindre les deux bouts, bien que j’aie un emploi convenable. Avoir un enfant est devenu presqu’ un ‘luxe’», nous dit Kavisha.
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