Bien que le délai pour qu’il soit détenu en cellule policière soit dépassé, l’ami proche de Franklin, Jean Désiré Décidé, alias Nono, n’a, lui non plus, toujours pas été transféré en prison. Arrêté pour blanchiment d’argent, il a comparu au tribunal de Mahébourg hier. Alors que sa motion de remise en liberté conditionnelle devait être débattue, son avocat, Mᵉ Sanjeev Moloye, a demandé un renvoi et a aussi plaidé pour que son client puisse rester encore quelques jours en cellule policière. Les débats ont ainsi été fixés au 4 avril. 

Bien que l’enquête de l’ICAC progresse, l’avocat de Nono a souhaité avoir un autre renvoi avant de soumettre ses arguments dans le cadre de la motion pour la remise en liberté conditionnelle de son client. Arrêté le 15 février, toute comme son ami Franklin, Nono aurait dû avoir été transféré en prison depuis le 6 mars, le délai de 21 jours pour une détention en cellule policière étant dépassé. Cependant, pour les besoins de l’enquête, l’ICAC avait demandé une extension de ce délai. 

Hier, en cour, c’est son avocat qui en a fait la demande car il doit encore rencontrer son client. Lors de l’audience du 6 mars, Me Moloye avait demandé que les débats soient fixés dans trois semaines afin que l’enquête puisse progresser avant qu’il ne présente formellement ses arguments. Rappelons que Jean Désiré Décidé avait été arrêté le 15 février à la suite de son interrogatoire à l’ICAC. L’habitant de Rivière-Noire est soupçonné d’activités de blanchiment d’argent pour Jean Hubert Celerine. L’ICAC objecte à sa remise en liberté conditionnelle, évoquant le risque qu’il ne prenne la fuite et manipule les preuves et les témoins. 

Ce proche du présumé trafiquant Franklin est soupçonné d’avoir agi comme skipper dans le trafic de drogue entre La Réunion et Maurice. Jérémy Décidé a également, aux côtés de Franklin, été condamné à sept ans de prison à l’île de La Réunion pour trafic de zamal entre l’île soeur et Maurice. 

Tout comme Franklin, ou probablement grâce à Franklin, Nono n’a pas été inquiété outre mesure par les autorités mauriciennes depuis ce jugement et même concernant la commission rogatoire. Avec cette condamnation qui pèse déjà sur lui, l’ICAC objecte formellement à ce qu’il soit de nouveau en liberté.