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Produits importés: l’appréciation des devises cause une nouvelle hausse des prix
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Produits importés: l’appréciation des devises cause une nouvelle hausse des prix
Les fin et début de mois sont un vrai casse-tête. Entre factures, dettes et les courses, à peine le salaire reçu que le compte est vidé. Après la hausse du tarif d’électricité le 1er février, les prix des commodités subissent son effet domino et prennent l’ascenseur.
Autre coup dur. Les consommateurs subiront une nouvelle hausse de prix, cette fois, en raison de l’augmentation du coût des importations. Plus particulièrement, due à la dépréciation de la roupie face aux devises étrangères bien que le fret observe une tendance à la baisse, indique Yusuf Sambon, importateur et directeur de l’enseigne Lolo.
La majorité des produits consommés sont importés. Cette hausse concerne les couches, pommes d’amour en conserve, fromage, sardines, entre autres. La pomme d’amour en conserve qui se vendait à moins de Rs 30 a augmenté à Rs 33.80. «Le dollar est à plus de Rs 45 et l’euro a dépassé les Rs 50. Le souci est l’appréciation du dollar et de l’euro. La plupart de mes produits proviennent de l’Europe tels que l’huile d’olive, la pomme d’amour, les pâtes…Si le dollar était à Rs 40, le prix aurait pu être maintenu. Mais aujourd’hui ce n’est pas possible», explique Yusuf Sambon.
Il relève que la compétition entre les importateurs et les points de vente est féroce. «Il y a une négociation avec les fournisseurs pour vendre à meilleur marché. Ce, afin que le consommateur soit gagnant comme le supermarché.» Il fait ressortir que les prix du lait, de certains grains secs et de l’huile sont en baisse, et le prix du riz suivra la même tendance. Mais d’autre part, les prix des produits surgelés, qui n’ont pas encore augmentés, coûteront plus cher éventuellement. Car hormis l’augmentation du tarif de l’électricité, les opérateurs font aussi face à la hausse de Rs 1000 sur les salaires des employés, avance-t-il.
Muryodeen Fauzee, le directeur de Dream Price, de son côté, ajoute que le prix de certains articles a aussi augmenté à la source en raison du prix des matières premières.
Situation moins soutenable pour les familles. Preety, mère de deux enfants, nous confie qu’elle ne fait plus les achats mensuellement depuis que le coût de la vie ne cesse flamber. Elle est obligée de réduire les achats et de privilégier, parallèlement, les produits les moins chers, notamment les conserves à la viande. «Je n’achète plus de la viande d’agneau. J’ai réduit notre consommation de poulet et de lait… C’est très difficile. Le gouvernement devrait considérer la situation difficile des consommateurs et agir pour faire réduire les prix. Nous ne pouvons rien économiser.»
Par ailleurs, Statistics Mauritius effectue actuellement le Household Budget Survey. De janvier à décembre, des données seront recueillies sur les dépenses des ménages.
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