La Tchèque Petra Kvitova, double championne de Wimbledon, a déclaré vendredi qu'elle s'opposait à la décision du All England Club, organisateur du tournoi londonien, d'autoriser les joueurs russes et biélorusses à y participer cette année.

« Je pense qu'ils ne devraient pas être autorisés. À mon avis, ils ne devraient pas non plus être autorisés aux Jeux olympiques. Je suis donc un peu du côté ukrainien dans cette affaire », a expliqué Kvitova.

En 2022, les joueurs et joueuses russes et biélorusses, alliés de Moscou, n'ont pas pu prendre part à la troisième levée du Grand Chelem de la saison après l'invasion de l'Ukraine, et la Fédération britannique de tennis leur a également interdit aux de participer à d'autres tournois au Royaume-Uni.

Toutefois, les joueurs des deux pays pourront participer au tournoi du Grand Chelem organisé en juillet s'ils concourent en tant qu'athlètes « neutres » et s'ils respectent certaines conditions.

« Tout d'abord, il est certain que je reste toujours contre la guerre. Je suis bien sûr plus inquiète pour le peuple et les joueurs ukrainiens », a dit Kvitova aux journalistes après avoir remporté sa demi-finale du tournoi de Miami contre la Roumaine Sorana Cirstea.

« Je comprends que Wimbledon ait mal vécu l'année dernière le fait de ne pas donner de points (après) que les Russes et les Bélarusses n'ont pas joué », a-t-elle affirmé.

En raison de l'exclusion, aucun point comptant pour les classements ATP et WTA n'avait en effet été attribué aux participants de l'édition 2022.

Kvitova, qui a remporté Wimbledon en 2011 et 2014, a ajouté qu'elle était particulièrement préoccupée par la participation de la Russie et du Belarus aux Jeux olympiques de Paris en 2024.

« Je pense que les Jeux olympiques sont là parce que nous ne voulons pas de guerre dans le monde. C'est ce qui me préoccupe », a souligné la 12e mondiale.

Kvitova a indiqué que les joueuses n'avaient pas été consultées au sujet de la décision de Wimbledon et que la question n'avait pas été abordée dans les vestiaires.