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Seewoosagur Macarchand: «Football ti kominal ? Je m’appelle Seewoosagur et j’ai joué pour Roche-Bois!»

2 avril 2023, 19:00

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Seewoosagur Macarchand: «Football ti kominal ? Je m’appelle Seewoosagur et j’ai joué pour Roche-Bois!»

Sur Facebook cette semaine il a été adulé et couvert de félicitations parce qu’à 57 ans, il a enfilé les gants pour garder les buts lors de deux matches de Super League (l’élite). Mais Seewoosagur Macarchand n’est pas fier de son record. S’il a dû jouer, c’est parce que le football local va mal, au point où son club n’avait pas de joueurs. Macarchand – rien que de dire le nom à haute voix ravive les souvenirs de la grande épopée du football – l’illustre gardien du grand Roche-Bois Boy Scouts à l’époque des Sunrise, Fire Brigade, Cadets Club, Maurice Espoir est un homme meurtri et désillusionné. Lui qui croyait un jour voir le Club M aller loin, voire gagner une CAN, pense désormais que nous descendrons encore plus bas dans le classement FIFA (on est actuellement 180e sur 200 pays).

Comment à 57 ans, vous vous êtes retrouvé à garder les buts de Roche-Bois Bolton City pour un match de Super League ?

Je suis le coach des gardiens. Quand le championnat a commencé, je savais que j’allais jouer à un moment parce que nous n’avions qu’un seul gardien, Yannick Macoa. Là encore, c’était un recrutement de dernière minute car nous n’avions pas de gardien. C’est un très bon gardien, un garçon sérieux, mais vu son caractère, je craignais qu’il n’écope d’une suspension. Voilà pourquoi je me suis préparé. Chaque année, je renouvelais ma licence, comme une précaution, et j’étais le 3e gardien. Mais cette saison, j’ai dû assumer le rôle de 2e gardien.

Vous n’étiez pas intimidé ?

Absolument pas. Dans ma tête, j’étais le Seewoosagur Macarchand des années 90. Mais j’ai dit à mon coach Jérôme Thomas que je ferais ce que je peux. Il m’a dit «pas de problème» et m’a demandé de décider si je jouerais ou pas. Il ne m’a pas demandé de jouer, il ne m’a pas interdit de jouer. J’ai joué. Mo pann per pou sorti, zet dan lipié zouer. Je n’ai pas hésité. J’ai 57 ans, ce n’est pas comme-ci j’en avais 27. Mais vu que je m’entraîne tous les jours, j’étais en bonne condition.

 Et si vous n’aviez pas joué, qui l’aurait fait ?

Là, ç’aurait été un problème. Un joueur de champ se serait retrouvé dans les buts et on aurait joué à 10. Cette semaine, ce match a fait le buzz, mais contre Vacoas-Phoenix j’ai aussi joué. Cette fois nous avions un gardien, un nouveau que nous avons recruté. Mais on a dû le faire jouer avant-centre. Nous n’avions pas de joueurs et je me suis retrouvé dans les buts.

 Donc c’est une situation de crise qui fait que vous avez sans doute battu un record. Vous arrivez à en être fier ? Qui vous dit que j’en suis fier ?

J’apprécie les bons mots à mon égard, je remercie ceux qui m’ont félicité, mais si on est honnête, c’est une honte pour le football. 

Comment en est-on arrivé là ?

Que voulez-vous que je vous dise. C’est une question d’argent. Les joueurs ne viennent pas s’entraîner et ne jouent pas s’ils ne sont pas payés. Notre club est dans cette situation à cause de l’argent. Je ne blâme pas les joueurs. À l’heure où je vous parle, nos joueurs n’ont pas encore reçu leur allocation pour les mois de janvier et février. On est le 31 mars aujourd’hui. Les joueurs m’ont parlé. J’ai passé le message aux dirigeants. Je viens tout juste de parler à un dirigeant. C’est logique. Il y a eu un engagement à payer les joueurs à la fin du mois. Quand cet engagement n’est pas respecté, ils préfèrent travailler, faire des heures supplémentaires. C’est logique par les temps qui courent, kot lavi inn arivé la. Zot éna fami pou swaniyé. Moi j’ai un business de transport. Quand je suis sur le terrain de foot, mon épouse conduit les véhicules. Li mem pé fer tou kours. En plus, nous avons un fils handicapé de 25 ans qui requiert beaucoup d’attention. Sans le soutien de mon épouse, je n’aurais pas pu être coach. 

Mais il y a le plaisir et la fierté de jouer en Super League. L’argent ne peut ni acheter, ni détruire ce bonheur.

Ou pé badiné ou ! Football la pé zoué dan milié karo kann dan Trianon. Bann fami vinn gété ek zot péna enn plas pou asizé. Lapli tonbé zot tranpé.

 Au terrain de la MFA à Trianon ?

Oui. Vous pensez sincèrement que jouer là-bas rend les joueurs fiers ? Une Super League se joue à Trinaon, pendant qu’on a plusieurs stades à Maurice ? Le ministère et la MFA doivent discuter et trouver des solutions. Nou pa rant dan zot zistwar nou. Mais il y a un minimum dont ils doivent s’assurer. Un championnat se joue dans des stades. 

En 2018, Roche-Bois Bolton City concourait pour le titre. Aujourd’hui déjà relégué…

Dans un club, les joueurs et les dirigeants doivent collaborer. Il doit y avoir un dialogue. Sinon ça ne va pas marcher. Une équipe, c’est une famille. À l’époque de Roche-Bois Boy Scouts, on organisait des sorties quand il y n’avait pas de matches. Dirigeants et joueurs allaient passer une petite demi-journée à la plage. Ça fait partie du football. Il faut être une famille pour être une équipe. Aujourd’hui à Bolton, il y a un différend entre joueurs et dirigeants. On ne connaît que deux dirigeants: François Paul et Roland. Zis sa dé la ki prézan lor terin.

Avoir dû enfiler les gants et les crampons à 57 ans finalement…

(Il nous interrompt). Je suis triste. Mon entraîneur m’avait dit au début du championnat que nous ne resterions pas en Super League. Je ne l’ai dit à personne. Aujourd’hui, je vous le dis. L’entraîneur a été réaliste. Il m’a dit, «Faisons ce qu’on peut». Il aurait peutêtre eu tort et nous aurions peut-être évité la relégation s’il n’y avait pas eu ce problème de salaire et que les joueurs étaient présents. Notre capitaine Jonathan Spéville a raté je ne sais combien de rencontres. C’est notre bras droit. Il nous a dit en toute franchise qu’il préférait faire des heures sup. Il a un enfant maintenant. Je suis triste parce que j’ai joué pour éviter que mon équipe ne soit reléguée.

«Les équipes de la super league actuelle auraient joué en D3 dans les années 80-90»

Ce problème d’argent est répandu dans la Super League ?

C’est un problème dont souffrent toutes les équipes et tous les clubs du pays. Antié Moris napli éna zouer. Il suffit de voir la moyenne d’âge des clubs de Super League. Voyez combien de joueurs ont plus de 25 ans. Moi j’avais commencé en D1 à l’âge de 21 ans. Derrière moi, il y avait une vingtaine de gardiens qui attendaient. 

Sur le mur, il y a une photo de la grande équipe de Roche-Bois Boy Scouts. On ne verra plus de grande épopée du foot mauricien ?

Mo pa kwrar. Voyez l’arrière-plan de la photo. Un stade plein à craquer. Je vous ai dit que le championnat actuel ne se joue même pas dans des stades. Il y a tellement de contradictions dans les décisions. Il y a quelques années le gouvernement a professionnalisé le football. Les joueurs ont arrêté de travailler. Parce que pour être joueur professionnel, il ne fallait pas travailler ailleurs. Après deux ans, on arrête la formule. Bé zwouer kinn kit so travay la ki ariv li ? Vous connaissez la situation à Roche-Bois. Je n’ai pas besoin d’être plus explicite. Kot bann zouer la pou alé ?

 C’est là qu’a commencé la chute de Roche-Bois Bolton City ?

On s’entraînait deux fois par jour. C’était du sérieux. Lors de la dernière saison où le foot était professionnel, on a représenté Maurice en Afrique. On a passé un tour. On était concurrent pour le titre de champion. On aurait pu gagner le championnat. Aujourd’hui nous sommes relégués. Ce problème d’argent du club est le reflet d’un plus grand problème qui mine le football national.

 Ce problème d’argent n’existait pas dans les années 80-90 ?

A lepok nou ti zwoué ar lékér. Nou pa ti gagn larzan nou. À l’époque on recevait une petite allocation les jours de match, c’est tout. Mais on avait des stades pleins. Des supporters. Une passion. Je ne dis pas que les joueurs actuels n’ont pas la passion. Mais ils ont des priorités. Peut-être que si le football dégageait la ferveur et la passion de l’époque, ils auraient joué comme nous: avec le cœur sans être payé. Mais là, ils n’ont ni l’un, ni l’autre. Ni la ferveur populaire, ni l’argent.

 Les joueurs des autres clubs n’étaient pas payés non plus ?

Je ne sais pas, mais les joueurs du Sunrise, je pense, étaient payés. Eux de toute façon étaient d’un autre niveau. C’était un grand d’Afrique. Quand un adversaire allait les affronter, la stratégie prioritaire, c’était de bien défendre. Nou sey pa ankésé, apré nou get lérés. Parce que c’était Sunrise. Je ne sais pas si vous voyez de quoi je parle. Pour que vous compreniez, écoutez bien ce que je vais vous dire. Toutes les équipes de la Super League, et même l’équipe qui sera championne de cette ligue, à voir notre niveau de football, on a un niveau de D3, vous comprenez ? Lépok Sunrise, Fire Brigade, Cadets, Roche-Bois Boy Scout, tou sa bann lékip la ti pou zoué dan 3e divizion ! Voilà notre niveau.

La semaine dernière nous avons joué contre GRSE Wanderers avec la situation de notre club. Zot pé lager sanpion zot. Zot inn bizin trasé pou bat nou 2-0. Une équipe qui joue le titre vient jouer une équipe reléguée qui n’a pas de joueurs ! Ar Sunrise lépok nou fini ramas 5-6 la ! Y a-t-il un buteur du calibre de Tony François, Rajesh Gunesh, Ashley Mocudé, Kersley Appou à Maurice actuellement ? Jusqu’à ce jour, je n’ai pas vu un joueur comme Jean-Marc Changou.

 Ki bizin fer ?

Bizin kas!

 Juste pour payer les joueurs? Non. Pour relancer les centres de formation. Le Centre National de Formation de Football de l’époque a produit de très grands joueurs à l’instar d’Orwin Castel, Christopher Perle, Kersley Appou. La MFA a un centre de formation et des équipes de moins de 21 ans. Mais je ne sais pas comment ça se passe là-bas.

 Vous les avez vu jouer ?

Ils sont bons, croyez-moi. J’ai vu les moins de 20 ans. Ils pratiquent du beau football. Il faut pouvoir garder cette équipe pour qu’elle devienne une sélection nationale. C’est justement là la question d’argent. À 21 ans, ils vont travailler. Ils vont préférer les heures sup à l’entraînement et toute la génération se perd. Li fer enn larou la, ou pé trouvé ? À chaque fois, les moins de 20 ans sont prometteurs, puis ils disparaissent car ils ne sont pas payés. Si le football leur proposait un salaire, ils se seraient entraînés deux fois par jour. Aussi longtemps que le foot ne sera pas professionnel, nou pa pou arivé.

 La Liverpool Academy, vous en pensez quoi ?

À Côte-d’Or ? A-t-on déjà joué un match de Super League à Côted’Or ? À part la sélection mauricienne, je ne crois pas qu’il y ait eu un quelconque club de Super League qui ait foulé ce stade. Côte-d’Or la pou ki sa? Pou morisien mem sa ou swa pou Liverpool sa?

 Mais la Liverpool Academy, n’est-ce pas au moins une bonne vision ?

Ou pé dir mwa bon vizion ? Il y a quelques joueurs qui en sont déjà sortis là. Ils ont 20 ou 21 ans. Il y en a un qui joue à Bolton avec nous. Il était parmi les quatre joueurs qui s’étaient rendus en Angleterre. À son retour, il a eu les mêmes problèmes que tous les autres joueurs: devoir choisir entre le travail et le foot. La Liverpool Academy ne résout pas le problème. Kan zot inn gagn 19 ans ki Liverpool pou fer ar zot?

 Les jeunes sont talentueux au moins ?

Oh que oui ! Roche-Bois Bolton City avait une académie et juste chez nous, il y avait de très grands talents. On a fermé notre académie et beaucoup sont allés au Racing. Heureusement que Patrice d’Avrincourt (NdlR: ancien défenseur central du club M et de Fire Brigade) est en train de les coacher. Il est en train de les conduire dans la bonne direction. Je vous invite à aller les voir.

«Côte-d’or la pou morisien sa, ou swa pou Liverpool sa?»
 

 À quoi bon ? Pour voir des joueurs prometteurs qui devront choisir le travail au détriment du foot ?

C’est un risque et ça nous ramène à ce que je vous dis depuis le début : si péna larzan, pa pou éna football. Le football des années 80-90 a été un succès grâce aux sponsors. Roche-Bois Boy Scouts n’aurait jamais accompli ce qu’il a fait sans la compagnie Shell. Nous avions un grand président.

 Comment vous expliquez la relative bonne performance aux JIOI 2019 ? Finaliste face à La Réunion.

(Il sourit). Boss La Réunion zot tou mem groser ar mwa. Vous avez vu leurs deux défenseurs latéraux ? La Réunion avait aligné une équipe B. Madagascar avait aligné une équipe C. Si l’équipe A malgache nous affronte, ki figir nou pou éna ? Regardez les Comores. On les battait autrefois par 8-9 buts. Aujourd’hui, les Comores jouent la Coupe d’Afrique. On ne peut pas les affronter. Je suis fier des Malgaches et des Comoriens aujourd’hui.

Pendant que Maurice est 180e au classement de la FIFA…

Ek nou kav desann ankor. Le mal est très profond. Il y a des signes évidents. Autrefois, tous les dimanches étaient rythmés par de petits tournois populaires de foot à 7, à 8, ou à 9 dans les quartiers. Koumansé gramatin fini tanto. Aujourd’hui c’est rare. Ils ont soi-disant régionalisé mais même ce qui marchait dans les quartiers avant la régionalisation a disparu. Vous voulez un autre exemple de ce qui ne tourne pas rond ? On a longtemps tergiversé pour savoir s’il y aurait eu le championnat ou pas. Autrefois, on commençait l’entraînement de présaison trois mois avant le début du championnat. Celui-ci commence en octobre et on commence à s’entraîner en août. Ce sont des entraînements sans ballon. Courir à la plage, repousser ses limites en escaladant des montagnes, et bien sûr, la gym. Notre club aujourd’hui va jouer sans s’être entraîné. Le jour des matches, il faut compter quel joueur va se présenter. C’est juste avant le match que vous allez savoir quelle équipe vous allez pouvoir aligner.

 On a dû régionaliser parce que le football représenté par Sunrise, Fire Brigade, Cadets Club était communal. Vous êtes d’accord ?

On est moins communal aujourd’hui depuis que le football a été régionalisé ? Le communalisme ne s’exprime pas parce que le football est ce qu’il est devenu, tout simplement. Le communalisme s’exprime dans d’autres secteurs. C’était un problème de supporters et ce sont les joueurs qui en ont payé les conséquences et finalement, tout le football. Écoutez bien : Mo apel Seewoosagur, mo enn hindou, monn zoué Roche-Bois Boy Scouts ! Sa vé dir kan zoué kont Cadets mo ti bizin pa zwé? Quand on est joueur, on est concentré sur le foot, pas sur la communauté. Regardez le Scouts Club. Combien de musulmans et combien de catholiques ont porté le maillot du club ? Le joueur le plus emblématique du Cadets Club s’appelle Johnny Edmond ! Ki kominal ki zot pé kozé ? Lor laplenn péna kominal. Pour régler le problème des supporters, c’était simple. Comment les Anglais se sont-ils attaqués à l’hooliganisme ?

 L’Ecosse n’a pas démantelé les Celtic et les Rangers parce que les supporters de l’un sont catholiques et ceux de l’autre sont protestants. On vous comprend. Mais les événements de 1999 furent très graves.

Que chacun assume ses responsabilités. Moi j’ai mon opinion. Football zué dan Anjalay, lagerr vinn dans PortLouis ? C’était un match Scouts-Fire. Le joueur de Scouts à l’origine de l’incident s’appelle Michael. Michael Badal. Moi Seewoosagur, j’ai joué avec lui. Explik mwa kominal la koté la !

 La régionalisation fut une erreur ?

En démantelant les grands clubs, oui. Une grosse erreur. Roche-Bois Boy Scout était déjà un club régional. Vous êtes d’accord ?

Oui.

Avec la régionalisation, on est devenu ASPL-2000. On a perdu quasiment tous nos supporters. Il faudra m’expliquer.

Aux prochains Jeux des îles on va se faire laminer ?

Est-ce qu’on a une équipe actuellement là ? Est-ce qu’on a un entraîneur ? (Ndlr: Au moment où nous avons rencontré Macarchand, Fidy Rasoanaivo n’avait pas encore été nommé entraîneur du Club M). Celui qui sera choisi, saitil quel joueur sélectionner ? Pou al tir zuér kan lalig fini ? On aurait dû choisir un entraîneur depuis janvier au moins. Qu’il aille voir les matches. Vous vous rendez compte, les Jeux des îles sont en août et on est presque en avril et aucun joueur ne sait s’il sera en sélection ? Dan ki péi éna sa ? 

Dir ou pran sa Club M la, ou pran?

Mwa non frer ! (Il éclate de rire). Ou pé al pran lakord ou pé al mét dan ou likou. Il y aura bien quelqu’un qui va assumer. Si encore une fois les autres pays alignent leur équipe B, le Club M pourrait avoir un parcours correct. Mais après ? Il ne faut pas se voiler la face. Le problème ce n’est pas la qualité des joueurs, ou l’entraîneur. C’est une question de moyens. Si vous voulez un repère, prenez le fils du grand Tony François, buteur emblématique de Fire Brigade. Son fils est un excellent joueur. Tony l’a conduit dans le droit chemin. Il est jeune, 17 ou 18 ans, bourré de talent, et la tête bien sur les épaules. Voyons où il sera à 22 ans. Pourra-t-il choisir le foot au lieu de travailler ? Saura-t-on le retenir s’il voudra aller étudier dans une université à l’étranger ? J’ai des doutes. Moi j’ai dit à mon fils âgé de 18 ans, péna lavenir dan football. Il sera candidat au HSC et je l’encourage à étudier plutôt que de jouer au football.

 Il n’aura donc pas le parcours de son père…

J’ai eu beaucoup de chance. Je travaillais dans une usine. Et ma patronne me libérait avec beaucoup de joie pour que j’aille m’entraîner. Mon entraîneur, Jaya Pillay, me dédiait deux heures avant chaque séance d’entraînement. Il travaillait à la State Bank, et faisait de sorte de se libérer juste pour moi. Il ne prenait pas sa pause déjeuner pour pouvoir être sur le terrain d’entraînement à 15h. De 15h à 17h, il m’entraînait. Juste moi. Je voulais être parfait dans chaque match. Il y avait une motivation. Aujourd’hui je ne vois pas ce qui motiverait un joueur. C’est triste