Farhaan Khedroo et Shabaaz Munbodh ont retrouvé la liberté conditionnelle devant le tribunal de Rose-Hill, mardi dernier. Les deux cousins domiciliés à Quartier-Militaire avaient été arrêtés dans la soirée du dimanche 19 mars après le délit de fuite mortel survenu à St-Martin, dans la nuit du 18 mars. Les enquêteurs sont toutefois intrigués par le fait que Farhaan Khedroo, qui était au volant, refuse que son portable ne soit examiné.

Farhaan Khedroo conduisait la voiture qu’il avait empruntée à un proche et revenait d’un concert lorsque le drame a eu lieu. Sous le coup d’une accusation provisoire d’homicide involontaire, il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 20 000. Shabaaz Munbodh, quant à lui, a été inculpé pour non-assistance à personne en danger. Il a obtenu la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 15 000. Les deux cousins ne sont pas inconnus des services de police et ont déjà été arrêtés dans le passé pour possession de cannabis.

Lors de son interrogatoire, Farhaan Khedroo a maintenu qu’il ignorait qu’il avait percuté quelqu’un mais pensait avoir heurté une pierre. Cependant, lorsque les enquêteurs lui ont demandé de leur remettre son portable pour qu’il soit examiné par l’IT Unit de la police, le jeune homme d’une vingtaine d’années a refusé. Ce refus intrigue les enquêteurs, qui soupçonnent fortement qu’il aurait fait appel à un mécanicien pour réparer la voiture accidentée. Mais l’habitant de Quartier-Militaire n’a pas eu le temps de le faire.

Les hommes du chef inspecteur Moorghen, de la police de Barkly, sont parvenus à remonter jusqu’à la voiture, une Toyota de 1997, suite à des informations recueillies sur le terrain. Le véhicule a été retrouvé abandonné dans un champ de canne à Quartier-Militaire.

Pour rappel, dans la nuit du samedi 18 mars, Louis Stephan Tamby, père de famille âgé de 32 ans et habitant PetiteRivière, avait été fauché mortellement. Le corps du trentenaire avait été retrouvé en bordure de route à St-Martin. L’autopsie a attribué sa mort à une fracture du crâne. La thèse d’un délit de fuite était privilégiée.

La police a abattu un véritable travail de fourmi pour retracer le véhicule potentiellement impliqué dans l’accident. Une Toyota circulant tard dans la nuit de samedi dans la région de St-Martin a été aperçue sur des images caméra mais la plaque d’immatriculation n’était pas tout à fait visible. Après un travail minutieux, la police a pu mettre la main sur la voiture. Un mécanicien est dans le collimateur de la police pour complot. D’autres arrestations sont imminentes dans cette affaire.