Triste réalité décriée par une poignée d’agents de sécurité, employés par une société se trouvant à Port-Louis. Ils travaillent 28 ou 29 jours par mois, n’ayant que deux jours de congé. Ils ne touchent pas le moindre sou pour leur déplacement, c’est-à-dire de leur lieu de résidence jusqu’où ils seront postés durant la journée. Et ils ne perçoivent pas la compensation salariale, que toute compagnie doit ajouter aux salaires depuis le début de l’année. «Nous commençons la journée dès 6 heures, jusqu’à 18 heures. Si on se plaint, on nous envoie travailler très loin de notre domicile.»

Cette situation est suivie par le ministère du Travail. Depuis le mois dernier, des fonctionnaires ont déjà effectué une première visite dans cette agence. «Nous sommes allés une fois de plus lui rendre visite. Nous avons demandé à l’employeur de nous produire les documents liés au travail des employés. Nous devons vérifier les plaintes que nous avons reçues», soutient un préposé du ministère.

Or, l’employeur joue au chat et à la souris avec les fonctionnaires. «Nous l’avons convoqué au ministère pour qu’il vienne avec tous les documents demandés.» Que se passera-t-il s’il ne le fait pas ? Le préposé a répondu qu’il encourt des poursuites judiciaires.

Toute compagnie doit de payer la compensation salariale. «La contribution de Rs 1 000 versée par la Mauritius Revenue Authority n’a rien à voir avec la compensation. Nous avons également demandé à l’employeur un relevé pour savoir où ses employés travaillent et dans quelles régions ils habitent. Nous allons vérifier tous les documents fournis.» Les employés gagnent au minimum Rs 12 300 par mois.