Publicité
Enquête sur la capture illégale de singes: comment Jhummun a pu opérer sans permis
Par
Partager cet article
Enquête sur la capture illégale de singes: comment Jhummun a pu opérer sans permis
Une enquête a été ouverte par la direction de la Rose-Belle Sugar Estate sur le terrain agricole occupé par Shafeek Jhummun à Le Val, dans l’optique de déterminer notamment comment ce dernier a pu faire ériger des infrastructures sur place pour capturer des singes, sans l’obtention des permis requis. Ce sont des informations révélées dans la presse qui auraient provoqué cette enquête interne. Ledit terrain, rappelons-le, tombe sous tutelle du ministère de l’Agro-industrie.
La police n’a pu y faire une descente qu’après deux jours. C’était il y a une dizaine de jours. Entre-temps, s’il y avait eu des traces laissées par les singes, celles-ci ont pu avoir été enlevées, indique-t-on.
D’après les photos que nous avons en notre possession, il y avait même des silos pour la nourriture des singes. Nous avons essayé de contacter un fournisseur de granules pour singes mais il n’est pas revenu vers nous. Nous voulions lui demander notamment s’il a fourni ces granules pour les silos à Le Val et plus précisément à la compagnie Hammerhead Ltd.
Si les singes étaient gardés à Le Val, c’est-à-dire tout près du lieu de la capture et dans un environnement approprié, pourquoi ont-ils été retrouvés à JinFei ? Selon un éleveur, la seule explication plausible est que les animaux allaient bel et bien être exportés sous peu.
Du côté de JinFei, justement, nous apprenons que le contrat de location du bâtiment a été résilié par la direction et que le local a été vidé de son contenu, y compris des cages et autres affaires de Shafeek Jhummun.
Par ailleurs, il nous revient que ce dernier aurait l’intention d’intenter des poursuites et qu’il aurait déjà retenu les services d’un avocat.
Pour sa part, le député rouge Arvin Boolell persiste et signe. Les 440 singes capturés illégalement doivent être relâchés dans la nature pour leur bien-être. Il fait état de l’ampleur internationale qu’a prise cette affaire avec la réaction de l’organisation internationale Action for primates. Celle-ci s’est encore une fois exprimée sur cette affaire de capture illégale de singes, le mardi 4 avril. Action for primates fait appel à la compassion du gouvernement mauricien une nouvelle fois sur le sort des 440 singes en l’enjoignant de les relâcher dans la nature. «Nous sommes inquiets que ces singes soient donnés aux compagnies pour l’élevage ou l’exportation vers des laboratoires où des expériences seront faites sur eux et au cours desquelles ils souffriront et mourront», a publié cette organisation sur sa page officielle.
Publicité
Les plus récents