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Trafic de drogue: Raquel Jolicoeur reste en détention, son avocat compte faire appel

11 avril 2023, 11:18

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Trafic de drogue: Raquel Jolicoeur reste en détention, son avocat compte faire appel

Le chanteur du groupe 666 Armada, Raquel Jolicoeur, (photo) est sous le coup de cinq accusations provisoires. Si la poursuite n’avait vu aucune objection à ce que Jean Raquel Jolicoeur obtienne la liberté conditionnelle pour trois d’entre elles, par contre, elle s’opposait à ce que le prévenu soit relâché sous caution pour les deux autres charges retenues contre lui, trafic de drogue et possession d’explosifs. Dans un ruling rendu hier, la magistrate Chitra Soobagrah-Pillay lui a accordé la liberté provisoire contre une caution de Rs 2 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 10 000 pour l’accusation de possession d’explosifs, mais s’est opposée à sa motion pour le trafic de drogue. Raquel Jolicoeur reste ainsi en détention. Son avocat, Me Sanjeev Teeluckdharry, compte faire appel de cette décision devant la Cour suprême.

Raquel Jolicoeur est provisoirement accusé des délits suivants : (i) intention de commettre un acte terroriste ; (ii) possession d’arme à feu ; (iii) blanchiment d’argent ; (iv) trafic de drogue et (v) possession d’explosifs. Appelé à la barre des témoins dans le cadre des débats, l’inspecteur Ramjheetun avait objecté à cette motion évoquant quatre points : «absconding», «reoffending», «interfering with witness» et pour sa propre sécurité.

Selon l’enquêteur, le 2 mai 2022, la police avait effectué une fouille au domicile du suspect et avait saisi un revolver, des balles, des dynamites et cinq colis contenant de la drogue. À son arrestation, selon l’enquêteur, Raquel Jolicoeur aurait indiqué que l’arme ne lui appartenait pas et que «enn dé parsel ladan mo fer porsion, mo partaz ar mo group 666 Armada. Mo pa pé fer trafik mwa. Mo pé zis rod enn lamoné pou pey avoka parski mo koné mo wanted». Or, plus tard, il avait nié les accusations portées contre lui, indiquant que la drogue et les objets saisis avaient été «plantés».

Selon les déclarations de l’enquêteur au tribunal, l’enquête avait démontré que les propos de Raquel Jolicoeur étaient infondés. Le témoin devait aussi dire que le chanteur vivait au-dessus de ses moyens et bien qu’il se dise être un marchand de légumes, il n’a jamais été vu en train de vendre des légumes au marché. De plus, il aurait enfreint les conditions de sa remise en liberté conditionnelle pour d’autres affaires à 11 reprises en 2016. La magistrate a conclu qu’aucune condition ne pourrait être imposée par la cour pour minimiser les risques que Raquel Jolicoeur ne prenne la fuite. La magistrate a cependant attiré l’attention des enquêteurs sur l’importance que les droits constitutionnels du suspect soient respectés et qu’il ait un procès dans un délai raisonnable.

L’affaire sera appelée pro-forma le 22 mai pour prendre connaissance des développements. Les charges formelles devraient être logées fin mai.