Noorhossen Ramoly, connu sous le nom de Khalil (photo), faisant actuellement l’objet d’une enquête de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) pour blanchiment d’argent, fait également face à un procès en cour intermédiaire pour bribing public official. Le magistrat Kevin Rangasamy n’a pas accédé à la demande de l’avocat de l’ICAC, celle de procéder à l’identification de l’homme d’affaires. Le ruling a été rendu le vendredi 7 avril.

Pour rappel, en 2021, Khalil Ramoly et un gardien de prison, Paul Olivier Stephane Justine, avaient été arrêtés. La Commission anti-corruption reprochait à Khalil Ramoly d’avoir mis gratuitement une voiture de location à la disposition du garde-chiourme, en échange de certaines facilités et largesses accordées à Siddick Islam, alors détenu à l’Eastern High Security Prisonde Melrose. Khalil Ramoly est considéré comme étant très proche du caïd Siddick Islam, également connu sous le nom de Ner.

Deux ans après, l’audition des témoins se poursuit. Paul Olivier Stephane Justine, témoin clé dans cette affaire, a déposé en cour au mois de mars. Lors de son contre interrogatoire, il avait déclaré qu’il était gardien de prison de 2015 à 2019. Il travaillait au pénitencier de Melrose pendant cette période et avait fait la connaissance de Siddick Islam. Le détenu était au bloc Hibiscus à la prison en 2015. Il aurait discuté avec lui de la location d’une voiture et Siddick Islam lui aurait fourni un numéro de téléphone. Il était censé contacter un certain Kaleel sur ce numéro.

Me Lovendra Nulliah, l’avocat de l’ICAC, en interrogeant Paul Olivier Stephane Justine, voulait que celui-ci procède à une identification en cour (dock identification) de Khalil Ramoly comme étant celui qui lui avait donné une voiture. Il avait demandé au témoin d’indiquer s’il voyait ledit Kaleel en cour, ce à quoi la défense s’est opposée car, selon l’avocat, cela reviendrait à une identification en cour, qui est contraire aux pratiques. Dans son ruling rendu vendredi, le magistrat Kevin Rangasamy a décidé de ne pas accéder à cette demande.

Paul Olivier Stephane Justine maintient dans ses dépositions qu’il avait rencontré Khalil Ramoly alors que celui-ci dit ne pas le connaître, et encore moins lui avoir donné une voiture. Cette objection a fait l’objet de débats en cour en mars, l’avocat de la défense s’appuyant sur le point que Khalil Ramoly avait accepté de se soumettre à une parade d’identification lors de l’enquête, mais que les enquêteurs n’avaient rien fait dans ce sens. Le magistrat a tranché en faveur de l’homme d’affaires en n’accédant pas à la demande de l’ICAC pour qu’il soit identifié en cour.