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Blanchiment d’argent: l’accusation contre Sameer Nobeeboccus rayée

14 avril 2023, 12:38

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Blanchiment d’argent: l’accusation contre Sameer Nobeeboccus rayée

«Le tribunal constate que le retard de près de cinq ans par rapport à l'enquête menée par les autorités est resté injustifié et celui-ci est considéré comme démesuré. Toutefois, la présente ordonnance n'empêche pas la poursuite de déposer une accusation formelle contre le requérant si celle-ci est prête à l'avenir.» Le magistrat Devinash Oozageer de la cour de district de Grand-Port a ordonné la radiation de l’accusation provisoire de blanchiment d’argent qui pèse sur Sameer Nobeeboccus. Pour rappel, ce dernier avait été intercepté en compagnie de sa femme Aniisah Bolaki le 1ᵉʳ juillet 2018 à l’aéroport, avec un montant non déclaré de Rs 3 millions sur eux. Somme qui proviendrait d’un acte illicite, soupçonne la police.

Toute cette affaire avait éclaté lorsque le mari et la femme s’apprêtaient à prendre l’avion et que les enquêteurs ont effectué une fouille. Questionné, Sameer Nobeeboccus devait affirmer que l’argent a été donné par sa belle-mère Nazoolbee Bolaki. S’ensuit une fouille chez elle à Plaine Verte où une somme de Rs 58 millions avait été saisie.

En cour, Mᵉ Hisham Oozeer, représentant le suspect, avait demandé l’abandon de l’accusation à cause du retard que prennent les enquêteurs pour compléter l’enquête.

L’enquêteur principal devait confirmer que d'avril 2022 à janvier 2023, la MRA et d'autres agences concernées ont été contactées pour le besoin de ladite enquête. «Étant donné que la présente affaire est complexe et compte tenu du montant garanti, la coopération d'autres pays a été recherchée par l'intermédiaire d'Interpol. La présente investigation pourrait être bouclée d'ici un an», dit le témoin en cour.

Il a en outre été souligné que l'enquête n'avait révélé aucune infraction de blanchiment d'argent à l'encontre du requérant et pourtant, il n'a pas pu éclairer le tribunal quant à l'avancement du dossier de l'enquête depuis avril 2022.

«L'accusation n'avait pas mené d'enquête diligente, d'autant plus que l'ICAC a enquêté sur l'affaire depuis 2 ans», martèle Mᵉ Oozeer. 

Du coup, le magistrat est d'avis qu'une enquête doit être achevée dans un délai raisonnable pour permettre à un accusé d'être jugé et pour que ladite cause soit entendue dans un délai raisonnable. «Par conséquent, la période faisant partie de l’investigation relève également du cadre du délai raisonnable garanti par la Constitution», observe le magistrat qui a rayé l’accusation.