Les Mauriciens de foi musulmane ont entamé le dernier tiers du mois de jeûne. Cette période du mois du Ramadan demande une préparation supplémentaire. Riad Hullemuth, pédagogue en langue arabe et culture islamique, nous en parle. «La nuit du destin tombe dans les nuits impaires des dix dernières nuits. C’est au cours des dix derniers jours du mois du Ramadan qu’Allah a révélé le Coran. Donc, c’est une période d’une très grande importance où chacun parmi nous fait de son mieux pour profiter de cette nuit», avance Riad Hullemuth.

Lors de ces dix dernières nuits, plusieurs personnes vont en retraite spirituelle dans les mosquées. «Le meilleur moment pour prier est pendant le dernier tiers de la nuit. Cela demande de la discipline, de la patience et de la rigueur.» Mais tout cela n’aura-t-il pas un impact sur d’autres aspects de la vie ? Le travail par exemple ? «C’est la raison pour laquelle je parle de discipline. On dit que le travail est une prière. Il suffit d’avoir un bon planning», dit-il.

Conseils

Pendant tout le mois du Ramadan, les Mauriciens de foi musulmane s’abstiennent de manger, du lever jusqu’au coucher du soleil. Les bienfaits de ce type de jeûne intermittent sur la santé physique et mentale des personnes en général sont bien documentés par les recherches menées dans le monde entier. Cependant, les personnes ayant une santé fragile ou celles qui sont suivies par un médecin en raison d’un quelconque problème de santé, par exemple, le diabète, devraient consulter leur médecin avant d’observer le jeûne, conseille le Dr Yaasir Ozeer. «En fonction du dossier médical de la personne et selon les directives, le médecin peut alors lui conseiller si elle peut jeûner sans problème, si elle peut jeûner mais nécessitera une attention et un suivi particuliers, ou si elle ne peut pas jeûner pour le moment parce que cela pourrait entraîner une détérioration de sa santé.»

Il faut également porter attention au fait que s’abstenir de manger et de boire pendant de longues heures peut avoir certains effets secondaires, comme la fatigue ou une capacité réduite à se concentrer, en particulier sur les écrans. «Les personnes habituées à consommer, par exemple, plusieurs tasses de thé ou de café en raison de la tendance à gérer des horaires de travail chargés, ou à fumer des cigarettes, peuvent éprouver des withdrawal symptoms, tels que la migraine.» Le Dr Yaasir Ozeer conseille, dans l’idéal, de commencer à réduire sa consommation environ un mois avant le ramadan. Un autre conseil important est de ne pas abuser de fritures et d’aliments gras pendant la rupture du jeûne.